Ce mardi 8 mars à 20H30, les parisiens ont la chance de pouvoir assister à une conférence de Dominique Bourra, du blog NanoJV, qui est un spécialiste du virus Stuxnet, ce fameux virus qui a saboté les installations nucléaires iraniennes.
Le succès de Stuxnet a eu pour effet de paralyser le fonctionnement de la centrale de Bushehr
L’Institute for Science and International Security, think tank américain spécialisé dans les questions de prolifération nucléaire, conclut qu’un dixième des centrifugeuses auraient pu être endommagées temporairement sur le site de Bushehr par le virus. Le virus s’actualise et communique en utilisant une fonction peer to peer reliant les ordinateurs infectés pour détruire des centrifugeuses de sites d’enrichissement de l’uranium.
Le 17 juin 2010, une petite société d’antivirus biélorusse active en Iran, découvre ce nouveau virus exploitant des vulnérabilités inconnues de Microsoft. Quelques semaines plus tard, un expert allemand découvre que ce logiciel malveillant cible une interface homme machine conçue par Siemens et présente dans une multitude d’activités industrielles stratégiques .L’expert allemand Ralph Langner voit dans le mot Myrtus une signature israélienne renvoyant à la reine Esther, héroïne biblique qui vécut en Perse.
Ahmadinejad a admit en novembre 2010 qu’un virus a « légèrement » atteint les ordinateurs de la centrale nucléaire de Buchehr Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, est revenu sur ses déclarations passées et il a avoué après deux mois que le virus Stuxnet a « légèrement » atteint les ordinateurs de la centra le n ucléaire de Buchehr. Selon lui, « le virus a retardé le programme d’enrichissement d’uranium, mais, finalement, les scientifiques iraniens ont réussi à remédier à la panne ».
Selon un rapport dévoilé en janvier 2011 par le New York Times Israël serait à l’origine du virus qui a handicapé le programme nucléaire iranien .Dans ce que le journal américain appelle un effort conjoint israélo-américain de ralentir le programme nucléaire iranien des expériences auraient été menées dans la centrifugeuse hautement surveillée de Dimona dans le Néguev pour s’assurer de l’efficacité du virus. « La raison pour laquelle le virus a été efficace en Iran est que les Israéliens l’ont d’abord vérifié », a expliqué un expert américain au NY Times.
Selon un article du New York Times publié le 13 février 2011 , le virus Stuxnet, qui a attaqué le programme nucléaire iranien, a été introduit dans le système afin d’infecter cinq installations industrielles en Iran, entre juin 2009 et mai 2010. Le quotidien new yorkais révèle également que l’opération, attribuée à l’Etat hébreu, a débuté un an avant la date prévue.
L’ancien chef d’état-major et général de réserve Gabi Ashkenazi, a reconnu en février 2011 avoir supervisé la création du virus informatique Stuxnet, qui visait les installations nucléaires iraniennes, dans une vidéo filmée à l’occasion de son départ à la retraite révèle Haaretz. Le virus Stuxnet, apparu fin 2009, avait principalement infiltré des ordinateurs iraniens. L’analyse de son fonctionnement montrait qu’il était conçu pour perturber les installations d’enrichissement d’uranium iraniennes.
Israël et de nombreux pays occidentaux soupçonnent la République islamique d’enrichir son uranium à des fins militaires sous couvert de son programme civil. Selon le Times, le virus est le plus sophistiqué qui n’ait jamais été. Il était précisé dans le quotidien qu’il n’était pas certain que les attaques soient terminées et que le virus contenait les germes d’autres versions.
Ftouh Souhail

