La Banque européenne d’investissement (BEI), bras financier de l’UE, va financer à hauteur de 142 millions d’euros la création d’une usine de dessalement d’eau de mer à Sorek, en Israël. Cette station fonctionnant sur le principe de l’osmose, permettra de produire 150 millions de mètres cube d’eau douce par an.

Lors d’une conférence de presse tenue à Bruxelles, M. Philippe Maystadt, Président de la BEI, a déclaré que la banque est prête à investir 142 millions d’euros dans le dessalement de l’eau de mer en Israel.

Pour sa part, M. Philippe de Fontaine Vive, Vice-président de la banque, a précisé que l’objectif de la BEI est de aider Israël à combattre la pénurie d’eau.

Les réalisations d’Israël en haute technologie, notamment pour lutter contre la sécheresse persistante sont importantes. Dans le but de résoudre les problèmes de l’eau, l’Institut polytechnique de Haïfa, le Technion, s’est doté d’un Centre de Recherche sur l’Eau (1993) reconnu mondialement. En 1996 fut également crée le Laboratoire Rabin de dessalement.

La sècheresse relative de ces dernières années a été gravement préjudiciable, et la salinité de l’eau a considérablement augmenté. Pour faire face Israël a adopté d’abor pour le dessalement thermique, autrement dit par distillation et ensuite le Le dessalement par osmose inverse ou dessalement membranaire – le dessalement par électrodialyse n’étant utilisé que pour les eaux saumâtres.

Le premier procédé nécessite un apport important d’énergie c’est pourquoi il est souvent associé à une centrale électrique thermique pour en récupérer les « rejets ».

L’osmose inverse est un procédé plus récent et moins consommateur d’énergie que la distillation, même s’il reste énergivore. Son principe est basé sur celui de l’osmose. On appelle osmose le transfert de solvant, l’eau dans la plupart des cas, à travers une membrane sous l’action d’un gradient de concentration, c’est-à-dire que l’eau passe de la solution diluée vers la solution concentrée ; dans l’osmose inverse, qui se déclenche grâce à une augmentation de la pression appliquée à la solution au-delà d’un certain seuil, l’eau passe de la solution concentrée vers la solution diluée.

En 2002, Veolia Water et ses partenaires israéliens ont remporté le contrat B.O.T. de l’usine de dessalement d’Ashkelon, située à une quarantaine de km au sud de Tel Aviv. Avec une capacité de 320 000m3 par jour, elle alimente environ 1,4 millions d’habitants (plus de 220 litres/jour/habitant, avec une eau de très haute qualité. L’usine d’Ashkelon est une des plus grandes références au monde dans le domaine du dessalement par osmose inverse.

Dans le dessalement de l’eau de mer par osmose inverse, les membranes sont vite polluées et obstruées par le sel. En coopération avec des universités américaines, l’Université Ben Gourion du Négev, a réussi à mettre au point un procédé améliorant le rendement d’une membrane de 80/85 à 92/95 m3/h, avec une économie de produits chimiques. Le procédé est vendu par Rotec, une émanation de l’Université et une unité-pilote est opérationnelle à Sde Boqer depuis l’année derniére.

Israël a réussi à réduire au maximum l’influence de la séchresse par le désalinisation. Le desalinisation des eaux de mer ou saumâtres est un passage obligé pour de très nombreux pays frappés de pénurie comme Israël.

« En 2015, 35 % de la consommation d’eau proviendra de la désalinisation», explique Oded Distel, promoteur des nouvelles technologies au ministère de l’Industrie. Un choix imparfait compte tenu de la consommation d’énergie et des problèmes écologiques liés aux résidus (la saumure) mais indispensable :

«Pour l’heure, nous ne produisons pas suffisamment d’eau au regard de la consommation, ce qui nous oblige à entamer la seule réserve du pays que représente la mer de Galilée.

Le gouvernement israélien a approuvé en Juin 2010 la construction d’une usine de dessalement de l’eau de mer à Sorek, qui devrait traiter d’ici 2 ans, pour aider Israël à combattre la pénurie d’eau amorcée il y a quelques années.

Israël a alloué aussi un terrain dans la ville côtière israélienne de Hadéra pour une usine de dessalement afin de fournir de l’eau aux Palestiniens. Les Palestiniens ont rejeté cette proposition pour des raisons politiques disant qu’ils ne devraient pas payer de l’eau provenant de l’accès d’Israël à la mer. La capacité de l’usine de dessalement proposée serait de 150 millions de mètres cubes par an. Les Etats-Unis ont dit qu’ils consacreraient 250 millions de dollars au projet.

Ftouh Souhail

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