Le Premier ministre Naftali Bennett devrait prendre la tête de la délégation israélienne qui assistera à la Conférence sur le changement climatique organisée par les Nations unies à Glasgow, à la fin du mois de octobre 2021. La ministre de la Protection environnementale et la ministre de l’Énergie Karine Elharrar devraient elles aussi y assister.
La conférence doit avoir lieu du 31 octobre au 12 novembre 2021 et les leaders du monde entier devraient y être présents au cours des deux premiers jours. Ce sera notamment le cas du président américain Joe Biden et de la reine du Royaume-Uni, Elizabeth II.
Bennett avait été invité par le Premier ministre britannique Boris Johnson lorsque les deux hommes s’étaient entretenus au mois de juillet, peu après la formation du nouveau gouvernement israélien.
Le voyage du Premier ministre aura lieu alors que le gouvernement entrera dans la dernière ligne droite en ce qui concerne l’adoption d’un budget de l’État. Cette adoption doit survenir avant l’échéance du 14 novembre.
Même si certains membres de la coalition veulent qu’une réponse drastique soit apportée à la problématique du changement climatique – avec notamment l’adoption de lois d’urgence – Bennett lui-même semble favorable à une approche pragmatique qui prenne en compte la nécessité de trouver un équilibre avec l’économie, le coût de la vie, les libertés personnelles et le secteur de la Défense.
Il estime que l’économie israélienne est de taille trop modeste pour avoir un impact majeur sur le climat, a confié un haut-responsable, mais il considère que les technologies et l’innovation israéliennes auront un rôle potentiel à jouer pour aider le monde à s’orienter dans la bonne direction.
Une incapacité à approuver cette enveloppe budgétaire pour l’année 2021-2022 à cette date provoquerait la dissolution automatique du parlement et entraînerait un nouveau scrutin. Le budget comprend pour la toute première fois une allocation spéciale pour lutter contre le changement climatique.
Lors de cette 26e conférence des parties signataires de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 26), les gouvernements s’efforceront de mettre au point d’autres engagements qui permettront de limiter le réchauffement climatique à un maximum de 1,5 degrés Celsius – comme l’avaient établi l’accord de Paris en 2015.
L’événement sera aussi l’occasion de mobiliser des financements pour lutter contre le changement climatique, pour protéger les communautés vulnérables et les habitats naturels.
La ministre de la Protection environnementale, Zandberg, avait déclaré qu’il démontrait la nécessité pour Israël de déclarer le changement climatique une « menace stratégique » pour le pays afin de pouvoir se préparer de manière appropriée aux défis à relever.
Israël rejoint l’initiative USA-UE sur le méthane avant la COP26
Plus de vingt pays ont rejoint un engagement américano-européen à réduire fortement les émissions de méthane, censé déboucher sur un accord mondial à la COP26 de Glasgow le mois prochain.
Le méthane est un gaz très nocif pour le climat, pour bonne partie lié à des activités humaines (agriculture, énergie, déchets) sur lesquelles il est possible d’agir.
Les Etats-Unis et l’Union européenne ont annoncé mi-septembre 2021 travailler ensemble sur un projet d’accord portant sur une promesse de réduction des émissions de méthane d’au moins 30 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2020. L’Argentine, le Ghana, l’Indonésie, l’Irak, l’Italie, le Mexique et le Royaume-Uni avaient déjà manifesté leur soutien.
L’accord doit être conclu lors du sommet mondial sur le climat, en novembre en Ecosse, pour contribuer à la lutte contre le réchauffement. Parmi les pays à rejoindre le projet d’accord américano-européen figurent la France, l’Allemagne, le Japon, le Pakistan, Israël, la République démocratique du Congo, ou encore le Costa Rica.
Souhail Ftouh