Israël est arrivé juste après les États-Unis dans l’indice mondial des capitales scientifiques, basé sur le volume des investissements en recherche et développement scientifiques et sur le nombre de chercheurs et d’articles. Ces éléments reflètent l’engagement de l’État juif à prendre la tête des inventions scientifiques.

Les leaders mondiaux de l’innovation et de la science ont été révélés et, encore une fois, les États-Unis et Israël ouvrent la voie.

Selon le Ranking of the centres of science 2019, de la firme d’ingénierie RS Components,Tel-Aviv se classe au deuxième rang de l’indice mondial des capitales scientifiques.

Les États-Unis, Israël et la Corée du Sud sont considérés comme les pays les plus innovants du monde. Les pays européens dominent le top 10 mais les trois nations les plus innovantes sont les États-Unis, Israël et la Corée du Sud. Cependant, six des dix premiers pays sont européens, le Royaume-Uni étant 15ème, entre la Norvège et Singapour.

En évaluant les dépenses en R & D et les brevets, et en examinant le nombre de chercheurs et de publications scientifiques d’un pays, nous pouvons voir les indicateurs avancés de l’engagement d’un pays à être à la pointe de la découverte scientifique.

La liste a été compilée par la société d’ingénierie RS Components, basée au Royaume-Uni, qui a compilé une liste de mesures permettant d’évaluer le statut de chaque pays.

RS Components a analysé chaque pays dans quatre domaines différents: nombre d’articles de recherche scientifique publiés, nombre de brevets enregistrés, pourcentage du PIB consacré à la recherche et développement et nombre de chercheurs pour 1 000 habitants.

Chaque pays s’est vu attribuer un score basé sur ses chiffres pour chaque métrique, son score global déterminant son classement final au sein de l’indice.

Un porte-parole de cette firme britannique a déclaré à MailOnline: «Bien qu’aucune mesure ne nous aide à capturer les progrès scientifiques dans une métrique, il existe plusieurs façons de découvrir la position de certains pays en matière de leadership dans le secteur scientifique.La science s’adapte en permanence et vise à aider à guérir et à combattre les maladies dans le monde entier et il est clair que, en tant que race humaine, nous accordons la priorité à son succès et à son financement. ‘

Les données finies ont révélé que les États-Unis étaient le vainqueur en course avec un score de 75,07 sur 100.

Israël est arrivé en deuxième position avec une note de 61,33, surtout en regardant le nombre de personnes dans la population travaillant dans la recherche.

La « Silicon Valley » israélienne, qui représente près de 10% du PIB du pays et la moitié de ses exportations, est le deuxième écosystème d’innovation dans le monde derrière sa jumelle californienne.

Tel Aviv incarne la capitale originelle de la « terre promise » de la tech, la « Silicon Wadi » a désormais étendu ses bras hors des rues de la Ville blanche, du désert du Néguev aux rivages de la Galilée, jusqu’aux faubourgs de Jérusalem-Ouest. Les étudiants du prestigieux Technion d’Haïfa, qui ont donné naissance à la clef USB ou au langage PHP, ont créé plus de start-up cotées au Nasdaq que la France entière.

L’Etat hébreu détient la recette secrète de la « start-up nation »

Depuis plus d’une décennie, Israël incarne l’autre temple de l’innovation.Un pays jeune comme Israël s’est développé très rapidement.

Coincée sur une étroite bande littorale, parfois large de moins de 20 kilomètres, et dénuée de ressources naturelles, Israël a fait de l’innovation sa planche de salut. Un pari réussi : l’Etat hébreu compte aujourd’hui plus de 7.000 start-up pour un peu moins de 9 millions d’habitants, soit une jeune pousse pour 1.300 habitants. Très loin devant la France.

Dans ce petit pays méditerranéen, la machine « tech » est entièrement tournée vers les besoins de l’armée israélienne, qui fait office de formidable catalyseur d’innovation.

Derrière la « start-up nation », il faut en effet voir le visage de l’Etat israélien.En mettant de côté les crédits alloués à Tsahal, l’armée nationale, plus de 4,5% du PIB est consacré aux dépenses en R&D. L’Innovation Authority, sous la tutelle du Premier ministre, nourrit l’écosystème par un système de financement incitatif.

L’écosystème israélien doit énormément à l’intervention publique massive dès les phases d’amorçage. Le gouvernement offre tous les instruments publics efficaces pour faire germer des start-up.

Par ailleurs, l’Etat hébreu, à peine plus grand que deux départements français, a su faire de sa taille un atout en poussant ses étudiants vers les études technologiques.

La qualité des ingénieurs israéliens est reconnue dans le monde entier résume Niron Hashai, professeur de stratégie et de commerce international à l’université IDC d’Herzliya, entre Tel Aviv et Netanya.

Le salon DLD qui se tient chaque année en septembre à Tel Aviv est événement de référence dans le monde de la tech.Pour se faire une place dans le monde de la tech, il faut se faire voir. Et ça, les Israéliens savent très bien le faire.

Israël n’offre qu’un marché réduit à ses entreprises : pour réussir, il faut penser « global ». C’est la clef du succès pour un petit pays. Dès les premiers jours de son entreprise, l’entrepreneur doit penser à son développement à l’international et se construire dans cette direction.

Ce qui fait aussi la force du pays, c’est l’état d’esprit entrepreneurial des Israéliens, qui construisent leurs entreprises en prenant des risques.L’idée de l’échec fait pleinement partie du processus d’apprentissage ici.

Le succès est valorisant, mais l’erreur n’est pas forcément pénalisante. Les jeunes entrepreneurs israéliens tentent et retentent. Ils savent tomber et se relever jusqu’à réussir.

L’attractivité d’un pays, ça se travaille. Le concept de start-up nation a été longuement réfléchi pour être vendu à l’étranger par les incubateurs israéliens. Chaque pays a sa spécificité, mais l’Etat hébreu reste être une source d’inspiration pour beaucoup de pays.

Soouhail Ftouh

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