Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est brièvement réuni ce Mercredi 28 septembre 2011 et a décidé de transférer la candidature d’adhésion palestinienne au Comité des adhésions du Conseil qui se réunira vendredi prochain.

Lors d’une réunion qui a duré moins de deux minutes, le président en exercice du Conseil de sécurité, l’ambassadeur libanais à l’ONU Nawaf Salam a lu une brève déclaration sur le déferrement de la candidature palestinienne au Comité des adhésions. Aucune objection n’ayant été manifestée par les quinze pays membres du Conseil, M. Salam a validé le transfèrement et annoncé une réunion du Comité vendredi à 10h00.

« Sauf si j’entends une proposition contraire j’enverrai la demande d’adhésion de la Palestine au Comité sur les nouveaux membres », a dit M. Salam. Aucune objection n’ayant été formulée, il a alors levé la séance.

Les règlements internes de l’ONU prévoient qu’une demande d’adhésion doit être adressée au secrétaire général qui en informe les membres du Conseil de sécurité et la renvoie à un comité dans lesquels ces pays sont représentés. Ce comité examine alors la demande et présente ses conclusions au Conseil de sécurité au moins 35 jours avant la session annuelle de l’Assemblée générale des Nations unies, qui s’ouvre habituellement vers la mi-septembre. Seul le Conseil de sécurité est habilité à statuer sur l’entrée à l’ONU d’un Etat, à condition que la candidature obtienne au moins neuf voix, sans veto d’un membre permanent.

Le Conseil de sécurité avait tenu lundi ses premières consultations après le dépôt historique vendredi d’une demande d’adhésion d’un Etat de Palestine aux Nations unies par le président palestinien Mahmoud Abbas. Les Etats-Unis ont déjà annoncé qu’ils mettraient leur veto au Conseil de sécurité si nécessaire.

Les États-Unis, membre permanent du Conseil, ont promis d’opposer leur veto si nécessaire. Pour être approuvée par le Conseil de sécurité, l’adhésion d’un nouvel Etat doit obtenir au minimum neuf voix, sur un total de quinze, sans veto de l’un des membres permanents. Or, les USA ont annoncé qu’ils utiliseront leur droit de veto. Et ils ont bien raison.

A l’ouverture de la réunion hebdomadaire dominicale du Cabinet, le 18 septembre 2011, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a déclaré que la tentative palestinienne de devenir membre permanent de l’ONU se soldera par un échec. Selon lui, le Conseil de Sécurité de l’ONU est comme le gouvernement des Nations Unies et il est « certain que le résultat des actions entreprises par les Etats-Unis et la coopération étroite (avec Washington) et d’autres gouvernements » feront échouer cette demande.

Le secrétaire du gouvernement israélien Tzvi Hauser a affirmé le 20 septembre 2011 sur les ondes de Galei Tsahal que les Palestiniens ne disposent pas d’une majorité au Conseil de sécurité de l’ONU pour la création d’un Etat. « Un Etat, cela se crée au Conseil de sécurité et pas à l’Assemblée générale (de l’ONU), or les Palestiniens ne disposent pas d’une majorité au Conseil de sécurité si bien qu’il y n’y aura pas d’Etat palestinien », a déclaré à la radio militaire ce proche collaborateur du Premier ministre Binyamin Netanyahou. « Les Palestiniens changeront d’attitude lorsqu’ils auront compris que leur initiative unilatérale ne mène nulle part et qu’ils vont droit à l’impasse », a-t-il ajouté.

Les présidents des groupes parlementaires Likoud, Shass, Foyer juif et Union nationale demandent au Premier ministre Netanyahu d’imposer des sanctions à l’Autorité palestinienne pour avoir saisi l’Onu afin d’obtenir une reconnaissance unilatérale de leur Etat. Ils proposent d’annexer progressivement des régions de Judée-Samarie, d’interrompre les transferts des fonds provenant des taxes prélevées pour le compte de l’AP, et l’annulation des certificats de VIP délivrés aux cadres palestiniens.

Une action unilatérale palestinienne de cette nature donnerait matière à des initiatives correspondantes du parlement israélien (Knesset) par exemple des propositions de loi proclamant la souveraineté d’Israël sur des parties importantes de la Judée et de la Samarie, si les Palestiniens mettaient à exécution leur action unilatérale, et au moment où ils le feraient.

Ftouh Souhail

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