L’Iran ne discutera pas de l’échange de combustible lors des prochaines négociations prévues avec les grandes puissances, a répété vendredi le porte-parole des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, cité par l’agence Mehr.

« De notre point de vue, la question de l’échange du combustible ne sera en aucune manière à l’ordre du jour des négociations entre l’Iran et le groupe 5+1 » a réaffirmé M. Mehmanparast

L’Iran et les 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU: Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne, plus l’Allemagne) ont affirmé le mois dernier leur volonté de reprendre les discussions pour tenter de régler le conflit autour du dossier nucléaire iranien, interrompues en octobre 2009 après le rejet par l’Iran d’une offre d’échange de combustible nucléaire.

L’Iran veut en effet séparer les discussions sur le nucléaire et sur échange de combustible. L’Iran a affirmé que la question d’un éventuel échange de combustible nucléaire avec les grandes puissances devait être traitée séparément des discussions sur le programme atomique iranien envisagées entre Téhéran et les grandes puissances.

« A aucune condition, nous n’allons évoquer la question d’un échange de combustible avec le groupe des 5+1 », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast, cité par l’agence Mehr.

Le projet d’échange de combustible, présenté par les grandes puissances comme destiné à créer un climat de confiance, avait été discuté dans le cadre du groupe de Vienne, réunissant les Etats-Unis, la Russie et la France sous l’égide de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

L’Iran a répété depuis qu’il souhaitait conserver cette séparation entre les deux sujets, même si le responsable du programme nucléaire iranien, Ali Akbar Salehi, a admis récemment que les discussions avec les 5+1 et le groupe de Vienne pouvaient être « simultanées ».

Aucune réunion du groupe de Vienne ne semble pour l’instant envisagée, alors que des fuites dans la presse internationale ont laissé entendre que les 5+1 préparaient un nouveau projet d’échange de combustible, plus dur que le précédent, qu’ils pourraient vouloir inscrire à l’ordre du jour de leur prochaine réunion avec l’Iran.

Les 5+1 ont proposé que la rencontre ait lieu à Vienne du 15 au 18 novembre et qu’elle porte sur le programme nucléaire iranien et sur « toute autre question pertinente pour la discussion ».

Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki a réaffirmé, lors d’une conférence de presse, que ni la date, ni le lieu ni le contenu des discussions avec les 5+1 n’avaient encore été fixés. Il a toutefois estimé qu’il y avait « suffisamment de flexibilité » des deux côtés pour trouver un accord sur ces points.

Téhéran a dit être prêt à discuter « à partir du 10 novembre » et en Turquie, pays considéré par l’Iran comme un allié dans le dossier nucléaire.
La chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton a proposé à l’Iran une rencontre le 5 décembre 2010 « quelque part en Europe » mais pas à Istanbul, a indiqué vendredi une source diplomatique européenne.

De sa part , L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a indirectement rejeté ce vendredi des accusations de l’Iran selon lesquelles elle aurait transmis des informations confidentielles sur le programme nucléaire de Téhéran aux États-Unis.
Le président américain Barack Obama a prolongé d’un an le gel des avoirs iraniens aux États-Unis, imposé il y a 31 ans pour la première fois par le président Jimmy Carter.

Dans la notification officielle de sa décision publiée par la Maison Blanche, M. Obama note que les relations entre les deux pays ne sont toujours pas revenues à la normale, et qu’il y a donc lieu de prolonger l’état « d’urgence nationale », communément invoquer pour justifier de telles dispositions.

Ftouh Souhail

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