Combien de tribunes, de slogans scandés au creux de manifestations-fleuves, ont été prononcés cette semaine au Liban à l’égard des israéliens comparables à celle du IIIe Reich à l’encontre des juifs d’Europe ?

La visite d’Ahmadinejad au Liban a semé le trouble et le désarroi. Arrogant, belliqueux, l’homme qui nie l’holocauste des Juifs est reçu dans le pays du cèdre avec tous les égards et en grande pompe et sous le regard inquiétant de la coalition pro-occidentale et surtout de l’Arabie Saoudite. Le nazi-islamiste perse est désormais roi dans le pays du Cèdre.

Mahmoud Ahmadinejad n’a pas changé d’idée, son seul objectif avec sa visite au Liban c’est la disparition d’Israël. Le Liban après avoir été longtemps sous tutelle syrienne est maintenant, avec le Hezbollah, devenu une base iranienne en Méditerranée. Les chrétiens et les musulmans sunnites ne sont pas à l’abri d’un coup d’état des chiites surarmés par l’Iran.

Le fils Hariri a définitivement sacrifié le Liban, en commettant des alliances avec le diable Iranien, en annonçant des sa nomination que jamais une paix avec Israël ne serait envisagée.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est arrivé en grandes pompes dans la localité sudiste de Bint Jbeil dans un rassemblement grandiose qui a été organisé en son honneur dans le stade municipal. Il a prononcé un discours devant des dizaines de milliers de participants, venus de toutes les régions, agitant des drapeaux iraniens et libanais. Beaucoup se sont évanouies, a constaté le correspondant de l’AFP.

Les routes menant au sud du pays ont été décorées de drapeaux iraniens, tandis qu’une photo géante de M. Ahmadinejad, sur laquelle est écrit « Nous le pouvons » ( son slogan d’action) en arabe et en farsi, a été accrochée dans le « Jardin d’Iran », un parc construit sur une colline dans le village frontalier de Maroun er-Ras, juste en face de la frontière du nord d’Israël.

Dans cette localité rendue célèbre lors de la guerre de 2006 ont été accrochées des pancartes louant l’aide de l’Iran, qui a permis de reconstruire des routes, des ponts, des hôpitaux et des écoles dans l’ensemble du Sud. Des images de tanks israéliens renversés ainsi que la photo d’Imad Moughniyeh, dirigeant militaire du Hezbollah assassiné en 2008 à Damas, sont également visibles à l’entrée de la localité.

Le correspondant d’AlJazeera avait signalé que les hélicoptères de combat israéliens qui n’ont cessé de survoler le stade se sont retirés une fois que le président iranien est arrivé sur place.

Le général Michel Aoun, le chef du Courant patriotique libre, a salué la visite d’Ahmadinejad estimant qu’elle « très importante surtout en ce moment sensible ».

Selon Omar Karamé l’ancien Premier ministre libanais « la visite d’Ahmadinejad est importante surtout pour la cause palestinienne » ; alors que le chef de la rencontre démocratique, le député Walid Joumblatt, a salué la visite du dictateur iranien.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s’est entretenu jeudi soir avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad à l’ambassade iranienne à Beyrouth. Les deux hommes se sont donné l’accolade et ont discuté tout sourire, selon les images diffusées par la chaîne Al-Manar de la milice chiite libanaise. Nasrallah a ensuite offert  »comme cadeau et en signe de loyauté et de gratitude », un fusil israélien présenté comme un « butin de la guerre de 2006 ».

Cette visite officielle du mentor du Hezbollah au Liban (la première depuis son élection en 2005) marque la fin du Liban souverain politiquement et économiquement. Un avenir sombre attend désormais le Liban sous tutelle iranienne.

Selon des observateurs internationaux, le Liban est désormais pris au piège. L’armement massif fourni au Hezbollah a affaiblit les institutions de l’Etat. Et il a en plus renforcé l’approche intransigeante que l’Iran, la Syrie et leurs satellites mettent en œuvre dans tout le Moyen-Orient.

Afin de s’assurer tde la « loyauté suicidaire » de leurs affidés chiites libanais, l’Iran les encadre depuis lors, toujours plus massivement, par des « conseillers » en uniforme, issus des Gardiens de la Révolution, les Pasdaran. Ils sont aujourd’hui entre un millier et mille cinq cents sur le sol libanais, avec accès direct à la gâchette des armes principales.

Dans ses différents discours télévisés depuis le début de l’été , le secrétaire général du Hezbollah a invité l’Etat libanais à accepter l’offre de l’Iran, Téhéran souhaitant devenir le fournisseur officiel de l’armée libanaise. Les livraisons d’armements lourds et de munitions à l’armée frappée du Cèdre sont un domaine très sensible car le Liban reste en état de guerre avec Israël.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a examiné les relations entre le Liban et l’Iran, dans le contexte de la visite du président iranien Mahmoud Ahmadinejad dans le pays. « Malheureusement, le Liban se transforme rapidement en succursale du régime des ayatollahs. C’est tragique pour le Liban, mais Israël saura comment se défendre contre une telle évolution », a-t-il dit.

Ftouh Souhail, Tunis

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