Tel Aviv a été classée 21e sur 48 « meilleures villes » dans le monde. C’est la première ville des pays du Moyen-Orient, selon une enquête publiée par le magazine Time Out basé à Londres.

Les Tel-Aviviens sont heureux de cette nouvelle : le magazine de culture et d’événement internationaux a sondé quelque 34 000 personnes sur « la nourriture, les boissons, la culture, la vie nocturne, la communauté, les quartiers, le bien-être et d’autres facteurs, comme la beauté, l’accessibilité ou la dimension pratique d’une ville », expliquait l’étude.

Le classement, mené par l’institut Tapestry Research et publié lundi, a été établi sur la base des avis et commentaires de résidents des villes, des contributions d’éditorialistes de Time Out, et un processus assez vague qui « a traité les données ».

Avec sa 21e position, Tel Aviv se trouvait juste après Washington DC et juste devant Bombay, en Inde.

La ville du Moyen-Orient la plus proche dans le classement était Dubaï, aux Emirats arabes unis, en 32e position, suivie par Abu Dhabi, également aux Emirats arabes unis, en 40e position.

New York se trouvait en première position, suivie de Melbourne et de Chicago. Istanbul fermait le classement en 42 position.

Tel Aviv, surnommée la « Ville blanche » pour ses milliers de bâtiments en style Bauhaus, « a la réputation d’une ville qui ne dort jamais avec une vie nocturne et une scène musicale fantastiques », selon Nadav Neuman, rédacteur assistant de l’édition Tel Aviv de Time Out.

« Presque 40 % de habitants de Tel Aviv avouent avoir pris de la drogue au cours de la semaine précédente, plus que n’importe où ailleurs », a-t-il souligné. « Notre façon très animée de faire la fête implique que la plupart des habitants de la ville ont eu une relation d’un soir (et on aussi probablement trompé leur partenaire, même si nous n’en sommes pas fiers). »

En septembre 2018, une enquête de Time Out avait classé la zone du marché aux puces Shuk Hapishpeshim de Tel Aviv comme le 16e quartier le plus cool au monde.

Fort des milliards gagnés grâce à la high-tech, la ville à mis l’accent sur la construction de tours immenses.

Tel Aviv a été fondée en 1909, près de 40 ans avant la création de l’Etat d’Israël, par quelques dizaines de familles qui ont partagé la terre disponible en faisant une loterie à l’aide de coquillages de mer.

Aujourd’hui, elle compte une population de plus de 440 000 habitants.

Tel Aviv classée 5ème meilleure ville gastronomique au monde

En 2016, Le magazine de voyages Condé Nast Traveler a élu la Ville Blanche aux 3 400 cafés et restaurants comme l’une des cinq meilleures villes gastronomiques au monde.

Bien qu’il existe encore des désaccords sur ce qui peut être appelé « cuisine israélienne », Israël est maintenant en haut du classement, derrière Cape Town (qui prend la première place), Dubaï, Hong Kong et Buenos Aires.

Après Tel Aviv viennent notamment Taïwan, Singapour, Tokyo, Toronto, Sydney et Londres, qui se disputent les 10 dernières places du classement des villes célébrant l’art culinaire.

Selon l’article, « la scène culinaire de Tel Aviv est devenue plus branchée récemment, avec l’impression ravivée que les locaux font la fête jour et nuit ».

On compte environ 3 400 restaurants et cafés à Tel Aviv, et la ville célèbre sa scène culinaire quotidiennement, a commenté le maire Ron Huldai. « Nous ne sommes pas créatifs que dans la high-tech », s’est-il réjoui.

Tel Aviv, ville levantine au bord de la Méditerranée, enthousiasme ou rebute. Ville laïque, souvent mise en opposition à Jérusalem la ville religieuse, elle est présentée comme insouciante, artificielle, extravertie et tournée vers le futur. Ville moderne, dont le nom est connu dans le monde entier, elle a réussi la performance d’être classée comme patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.

Comme toute grande cité qui se respecte, la ville qui a vu naître l’Etat d’Israël a déjà sa légende de fondation. Cette ville surgie des sables et construite par une poignée de Juifs qui aspiraient à la modernité, est l’un des symboles de la réussite du israélienne.

Tel-Aviv se veut la capitale culturelle du futur État juif, Jérusalem prétendant au statut de capitale politique et Haïfa à celui de capitale économique. L’indépendance d’Israël est proclamée en 1947 dans l’ancienne maison de Meir Diezengoff, le premier maire de Tel-Aviv, aujourd’hui transformée en musée.

La ville est pendant quelques mois la capitale du nouvel État. Jérusalem devient ensuite le siège des nouvelles institutions, mais certains ministères (notamment celui de la Défense) ont toujours leur siège à Tel-Aviv. La quasi-totalité des pays étrangers y ont également maintenu leur ambassade.

Souhail Ftouh

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