Israël a cessé de s’opposer à la construction d’une centrale nucléaire civile en Jordanie et a même accepté d’aider la Jordanie à construire cette centrale. C’est ce qui ressort d’un document américain confidentiel révélé hier par le site Wikileaks.
Ce document relate une rencontre qui s’est tenue en décembre 2009 entre, d’une part, Uzi Arad, Amos Guilad et d’autres responsables israéliens et, de l’autre, la sous-secrétaire d’Etat chargée du contrôle de l’armement et des affaires de sécurité internationale, Ellen Tauscher.
Selon le compte-rendu : « Le président de la commission israélienne de l’énergie atomique, Shaul Horev, a évoqué le projet jordanien de centrale nucléaire. Il a affirmé que le gouvernement israélien a décidé de ne pas s’y opposer et de proposer aux Jordaniens de bénéficier de l’expérience israélienne ».
La Jordanie, qui envisage de bâtir trois à quatre réacteurs nucléaires à des fins de production d’électricité envisage de bati cette centrale à environ 12 km à l’est de la côte d’Aqaba. Cette centrale, d’une capacité initiale prévue de 750 à 1 100 mégawatts, doit selon les plans entrer en service d’ici 2020.
La Jordanie ne pourra pas accéder avant longtemps à l’indépendance énergétique et c’est là un problème important pour l’économie nationale. Le directeur de la Commission jordanienne de l’énergie atomique JAEC, Khaled Toukan, prévoit un doublement de la consommation électrique du pays au cours des 20 prochaines années.
Pour y répondre, le pays compte exploiter ses ressources en uranium, contenues notamment au sein de roches carbonatées et du phosphate, localisées dans 4 régions. Les réserves sont estimées à 130 000 tonnes dans les phosphates, et 70 000 tonnes de roches carbonatées.
La Jordanie a beau être en paix en Israël. La centrale sera construit au sud de la Jordanie, au bord de la Mer Rouge et à proximité des frontières israélienne et égyptienne.
Ftouh Souhail
