En terme d’indice de contagiosité (RO) du coronavirus, Israël fait mieux que tous les pays occidentaux.
Selon le site R0 Global Map, qui analyse des données des différents pays comptant plus de 900 cas confirmés de coronavirus et les classe selon l’indice de contagiosité, Israël, dont le RO est de 0,264, est le quatrième pays du monde où la situation est la mieux gérée après l’Equateur dont le RO est de 0,096 , la Tunisie la Chine.
L’indice est compris entre 0,5 et 1,2 en Europe et en Amérique du Nord, ce qui signifie que l’épidémie est en légère baisse et non en baisse significative, alors qu’en Afrique, en Amérique du Sud et au Moyen-Orient l’indice dépasse le 1,5 dans de nombreux pays, ce qui signifie que l’épidémie se propage très rapidement.
Jusque là, la première vague a été contrôlée avec succès en Israël , mais l’arrogance ne doit pas être à l’ordre du jour. Tout relâchement pourrait faciliter une reprise de la propagation de la Covid-19, Singapour et la Jordanie en sont l’exemple.

Au 18 mai 2020, Israël compte 16,617 Cas, 12,942 Guéris, 44 Sous respirateur et 272 Morts.
Le cabinet prolonge le pouvoir du Shin Bet sur le suivi des porteurs du Covid-19
Les membres de la Knesset ont approuvéune prolongation de trois semaines du programme de suivi des porteurs de coronavirus par l’agence d’espionnage israélienne, ce qui permet de maintenir le programme, très controversé, le temps qu’elle soit ancrée dans la loi.
La prolongation approuvée par la sous-commission pour les services de renseignement est inférieure aux six semaines souhaitées par le gouvernement, qui voulait que le programme se poursuive jusqu’au 16 juin 2020.
Durant la réunion de la sous-commission, le conseiller à la sécurité nationale Meir Ben Shabbat, qui coordonne la gestion du gouvernement face à la crise, a défendu la poursuite du programme, malgré les inquiétudes liée à la vie privée et face au nombre décroissant de nouvelles infections.
« Nous pensons qu’à ce stade… nous avons besoin d’un outil qui nous permettra d’avoir une action chirurgicale et rapide pour rompre la chaîne de contamination et permettre à la population de reprendre une vie normale », a-t-il dit.
Il a également déclaré que le gouvernement chercherait des alternatives à l’emploi par le Shin Bet d’outils généralement utilisés dans la lutte anti-terroriste.

Sigal Sadetsky, cheffe de la santé publique au ministère de la Santé, a déclaré que le programme était nécessaire pour qu’Israël rouvre de larges pans de son économie et lève les restrictions de déplacement destinées à freiner la propagation du virus.
Elle a également avancé que 5 516 Israéliens pistés par le Shin Bet se sont avérés porteurs du virus, soit 7 % du nombre total de personnes ayant été notifiées par SMS de leur proximité avec un malade du Covid-19.
Les députés Eli Avidar (Yisrael Beytenu], Moshe Yaalon et Yair Lapid (Yesh Atid-Telem) ont fait part de leurs craintes quant aux violations de la vie privée des Israéliens et ont voté contre la prolongation du programme.
« Si le Shin Bet pouvait surveiller la vitesse de toutes les voitures, cela justifie-t-il pour autant qu’il traque tous les automobilistes ? », a demandé Lapid.
Le programme a été approuvé par des règlements d’urgence à la mi-mars. Mais la semaine dernière, la Cour suprême de justice a décidé que la pratique ne pouvait pas se poursuivre au-delà du 30 avril 2020, à moins qu’un processus législatif ne soit engagé pour ancrer la pratique dans le droit. Cependant, la Cour a autorisé le gouvernement à approuver une prolongation à condition qu’il entame le processus législatif.
En vertu des réglementations d’urgence du gouvernement, le Shin Bet n’est pas autorisé à continuer d’utiliser les données après la fin du programme, bien que le ministère de la Santé y soit habilité pendant 60 jours supplémentaires à des fins de recherche, vraisemblablement pour retracer le parcours de l’épidémie.
Le suivi, qui utilise les données de localisation des téléphones portables, les données relatives aux achats par carte de crédit et d’autres informations numériques, vise à alerter et à mettre en quarantaine les personnes qui se trouvaient, au cours des deux semaines précédentes, à moins de deux mètres, pendant dix minutes ou plus, d’un individu testé positif dans les deux semaines qui ont précédé.
Souhail Ftouh