Arvin Netanel Ghahremani, un juif iranien de 20 ans, a été exécuté lundi par la République islamique d’Iran.
Ghahremani avait obtenu un sursis temporaire de la part du système judiciaire de Kermanshah, en Iran, il y a environ six mois, ce qui lui avait offert un bref espoir de voir son sort changer. Cependant, la Cour suprême iranienne a finalement rejeté tous les recours, ce qui a conduit à son exécution.
Le rabbin Moshe Margaretten, fondateur de l’association Tzedek, ainsi que d’autres défenseurs du monde entier, ont travaillé sans relâche pour sauver Ghahremani. Malgré leurs efforts incessants, les autorités iraniennes ont procédé à l’exécution lundi.
L’incident qui a conduit à la condamnation de Ghahremani s’est produit à Kermanshah, une ville de l’ouest de l’Iran, à environ 520 kilomètres de Téhéran. Ghahremani faisait de l’exercice dans une salle de sport locale lorsqu’il a été confronté à sept hommes, dont un homme de 40 ans nommé Amir Shokri, qui lui devait apparemment de l’argent. Shokri a attaqué Ghahremani avec un grand couteau et, dans la bagarre qui a suivi, Ghahremani a agi en état de légitime défense, entraînant la mort de Shokri.
Les autorités iraniennes ont condamné Ghahremani pour « complicité de meurtre intentionnel d’un musulman » et pour « blessures intentionnelles non mortelles ». Son cas s’est heurté à de nombreux obstacles juridiques et politiques, les autorités iraniennes refusant de considérer la légitime défense comme un argument valable.
Le Dr Homayoun Sameyah Najafabadi, le représentant juif au Parlement iranien, a tenté de jouer la médiation, en offrant une compensation financière et en proposant même la construction d’une mosquée au nom de Shokri pour honorer sa mémoire. Malgré ces offres, la famille de la victime et les autorités iraniennes ont refusé de commuer la peine.
Jusqu’aux derniers instants, des efforts internationaux ont été déployés pour sauver Ghahremani. Des appels ont été lancés aux puissances mondiales, notamment à la Russie et à l’Allemagne, et des défenseurs des communautés juives iraniennes à l’étranger ont tenté de convaincre la famille de Shokri d’accepter une compensation financière au lieu d’exiger des représailles. Malheureusement, ces interventions n’ont pas abouti.
Souhail Ftouh