En tant que musulman indonésien et voyageur intrépide, j’avais visité la Mecque et Medina en Arabie Saoudite à plusieurs reprises, mais je n’avais jamais atteint Jérusalem ouest bien que ce soit sur ma liste depuis des années.

Cela s’explique en partie par des restrictions de voyage et des difficultés financières, mais aussi par crainte pour ma sécurité pour le fait d’être journaliste, sans compter qu’Israël et l’Indonésie n’ont toujours pas de relations diplomatiques officielles, même si elles ne sont pas nécessairement hostiles l’une envers l’autre.

Il n’y a pas de meilleur moyen de dissiper certaines des craintes et des malentendus qui entourent Israël que de visiter et de voir le pays par vous-même. Tout en décrivant certaines des complications et des procédures de sécurité qu’il a subies pour obtenir un visa et entrer en Israël en tant que citoyen d’un pays qui n’a pas de relations officielles, Renaldi écrit d’une manière juste et sans porter de jugement. Il est clair que son expérience d’Israël et en particulier de Jérusalem est extrêmement positive.

C’est pourquoi rien ne permet de croire qu’un certain nombre d’erreurs factuelles dans son article ont été commises de mauvaise foi.

Comme par exemple :

Et depuis la répression du gouvernement israélien en 2017, les musulmans vivant dans la vieille ville ne peuvent entrer ou prier à la mosquée que le vendredi et les jours fériés islamiques.

Des restrictions sont également en place pour les non-musulmans, qui ne sont autorisés à entrer dans le complexe que pendant certaines heures de la journée déterminées par le gouvernement israélien.

Ainsi, en passant devant tous les gardes qui arrêtaient diverses personnes, avec la connaissance et les images des récentes tensions et malgré tous les protocoles et les récentes violences durant ma visite, il n’y avait pas de détecteurs de métaux ou de barrières en vue, et nous avons pratiquement marché en toute liberté sans se voir poser de questions.

Une fois à l’intérieur, c’était serein et sans service de sécurité, mais je me sentais aussi un peu mal à l’aise par le fait qu’un musulman indonésien puisse faire irruption et prendre une photo comme celle d’en bas, alors que les gens qui ont vécu a proximité pendant des années ne pouvaient pas.

En vérité:

  • Il n’y a aucune restriction concernant les musulmans palestiniens vivant dans la vieille ville ou ayant leur résidence à Jérusalem pour entrer sur le Mont du Temple ou prier dans la mosquée Al-Aqsa, quel que soit le jour de la semaine.
  • Bien qu’il y ait eu une répression sécuritaire en 2017 lors d’une vague de violence palestinienne qui a nécessité l’installation de détecteurs de métaux aux entrées du complexe du Mont du Temple, il n’y a aucune restriction. Ce sont les Palestiniens eux-mêmes qui refusent de passer par les détecteurs de métaux et préfèrent prier à l’extérieur, ils ne sont pas empêchés d’aller sur leurs lieux saints.
  • Un musulman indonésien et un résident musulman de Jérusalem sont en mesure de « valser jusqu’au Mont du Temple ».
  • Les non-musulmans sont seulement autorisés à entrer dans le complexe qu’à certains moments de la journée et uniquement par la Porte des Maghrébins. Il ne s’agit pas d’une décision politique de la part du gouvernement israélien, mais d’un accord entre la police israélienne et le Waqf palestinien qui administre le site.
  • Renaldi écrit aussi :

    « Cependant, au fil des ans, il y a eu des affrontements et des querelles continuels au sujet de la terre et, bien que j’aie erré librement dans les quartiers chrétiens et au-delà, on m’a dit qu’il me faudrait une permission spéciale pour visiter les quartiers juifs ou le Mur occidental.

    N’importe quel touriste à Jérusalem saura qu’il n’y a aucune restriction sur l’errance dans la vieille ville. Il faut passer par les services de sécurité pour entrer sur la place du Mur occidental, mais un touriste n’a pas besoin de « permission spéciale pour le visiter ».

    La seule mise en garde est que les journalistes doivent obtenir l’autorisation préalable de filmer des séquences télévisées sur le site. (Ceci ne s’applique pas, bien sûr, aux touristes avec des appareils photo personnels.)

    Renaldi a répondu à nos tweets, disant qu’un policier israélien lui avait dit qu’il aurait besoin d’une permission pour venir visiter le mur. Nous ne pouvons que supposer qu’il y a eu un malentendu. Quoi qu’il en soit, nous espérons qu’Erwin Renaldi reviendra en Israël à l’avenir et qu’il verra encore plus le pays.

    Entre-temps, nous avons contacté ABC News pour demander des corrections ou des clarifications.

    Traduit de l’anglais : https://honestreporting.com/visit-the-western-wall-no-special-permission-needed/

    0 0 votes
    Évaluation de l'article