Un palestinien a versé, ce vendredi 12 décembre 2014, une substance d’acide selon les premiers éléments de l’enquête, sur  des civils israéliens, dont des enfants près de Bethléem.

Quatre membres d’une même famille israélienne figurent parmi les victimes. Le terroriste a jeté de l’acide sur un couple et leurs quatre filles.

L’attaque s’est déroulée, en début de matinée, près d’un checkpoint de la police entre Jérusalem et Beitar Illit.

Par chance, un civil israélien qui se trouvait sur place a tiré une balle dans la jambe du terroriste alors qu’il tentait de s’enfuir. L’agresseur a été identifié par des résidents de Nahalin, le village proche de Bethléem d’où il est originaire, sous le nom de Jamal Ghayyada.

Le père de famille, d’une quarantaine d’année, a été touché au visage alors que ses enfants, entre 8 et 10 ans, ont été brûlés sur la partie inférieure du corps.

Les services de secours israéliens ont fait état de six personnes légèrement blessées, outre l’assaillant, lequel a été modérément blessé par la balle.

Des enseignants de l’école des victimes se sont rendues à l’hôpital et ont fait part de leur incompréhension et de leur inquiétude face à cette attaque.

Cette attaque contre cette famille, qui avait pour seul tort d’être juive, a été menée selon le mode opératoire des éléments terroriste d’Ennahdha, utilisé en Tunisie dans les années 80/90. Il s’agit d’attaques à l’acide.

Ennahdha (le Parti de la Renaissance), est un mouvement politique religieux, préconisant l’islamisation complète, radicale du droit, des institutions et du gouvernement en Tunisie.

En effet le mouvement islamiste tunisien s’est rendu célèbre, à une certaine période, avec ses crimes graves de droit commun, en l’occurrence, l’utilisation d’acide projeté aux visages des universitaires et magistrats, l’utilisation de cocktails Molotov dans des lycées et universités, les incendies de voitures…(1). L’objectif politique d’Ennahda était d’instaurer un État islamiste en Tunisie.

L’aile terroriste et radicale du mouvement a été à l’origine d’une attaque à l’acide sulfurique en 1991 qui a fait deux blessés graves dont l’un décède une quinzaine de jours plus tard.

La Sharia, telle qu’interprétée par les islamistes, les autorise à commettre des actes atroces ou barbares. La norme islamique donne un permis de tuer qui n’est délivré qu’aux Musulmans.

Les territoires palestiniens : ampleur grandissante du phénomène de femmes aspergées d’acideattaque-acide-12-12-2014

Il y a une crainte aujourd’hui que les agressions à l’acide se multiplient contre les civils israéliens. C’est une arme accessible et terriblement intimidante.

Les acides utilisés – phosphorique, nitrique ou sulfurique – sont tous en vente libre dans les territoires de L’Autorité nationale palestinienne. Des produits de tous les jours qui sont utilisés parfois pour le ménage, ou pour déboucher un siphon récalcitrant.

Dans chaque village arabe, ces acides sont proposés à la vente chez les épiciers de quartier où l’on trouve de tout. Pour pas cher : la bouteille coûte en moyenne deux dollars.

Avant, ce n’était pas tellement connu chez les Palestiniens. Mais l’acide est maintenant utilisé pour des bagarres de familles, des vols et des intimidations surtout contre les femmes pour les crimes -dits- d’honneur (2).

Elles s’appellent Amina, Fatma ou Zeineb. Certaines ont perdu la vue, d’autres l’ouïe. Elles n’ont plus de nez, ou un trou dans la poitrine. Ces femmes ‘sans visages’ sont de plus en plus nombreuses dans les villes sous contrôle de l’Autorité palestinienne .

Selon les médias locaux, 44 cas ont été recensés en 2011. En 2012, 42. En 2013, 63. Plus d’une attaque par semaine.

Les territoires palestiniens seraient devenus l’endroit présentant le plus fort taux d’agressions à l’acide, selon les associations des défense des droits de l’Homme. Avec 63 attaques par an pour une population de 4 millions, la situation serait proportionnellement plus grave qu’en Inde ou au Pakistan.

Ces chiffres cachent une réalité plus grave, car de nombreuses victimes palestiniennes choisissent de ne pas dénoncer leur agresseur, par peur des représailles, ou simplement par manque d’information.

Quand les attaquants sont conduits en justice, ils comparaissent pour simples « coups et blessures », encourant au maximum quatre mois de prison.

D’ailleurs en décembre 2012 la ministre aux Affaires féminines, Rahiba Diab, déclarait à l’agence de presse Maan News que certains tuent des femmes puis prétendent que cela était une question “d’honneur” car la peine encourue n’est que d’un ou deux mois (3).

Les lois palestiniennes si clémentes envers ces crimes sont héritées du royaume hachémite.

Pourtant une personne brûlée à l’acide est marquée à vie. Elle a des lésions permanentes, elle peut perdre des organes. Elle est pratiquement morte vivante. Détruire le visage, revient, symboliquement, à détruire l’identité. Au total, 90% des femmes palestiniennes vitriolées sont brûlées au niveau du visage. La moitié environ perdent la vue.

Aujourd’hui les terroristes Palestiniens y ont vu une opportunité, et se sont mis à utiliser des bouteilles d’acide pour intimider leurs victimes juives.

Souhail Ftouh

(1) L’attentat à la bombe de Sousse et Monastir le 2 août 1987, attaque de Bab Souika le 18 février 1991 où il y a eu mort d’homme, attentat à la bombe en France en 1986, trafic d’armes dès 1987 et complot en vue de déposer par les armes l’ancien président Habib Bourguiba.

(2) Le prétexte de « l’honneur » peut cacher inceste ou intérêt financier… Ainsi, le 3 février 2014 le quotidien officiel palestinien Al-Hayat Al-Jedida notait que dans certains cas de meurtres de femmes présentés comme « crimes d’honneur » ceux-ci avaient été commis parce que la victime avait demandé sa part d’héritage. Les femmes étant de plus en plus consciente de leurs droits en la matière. Leurs frères et la famille pouvant s’y opposer,uniquement par intérêt financier

(3) Source : http://maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=550792

On notera aussi que cette même ministre palestinienne aux Affaires féminines, Rahiba Diab, prononçait un fort beau discours le 11 mars 2014 à New York devant la Commission sur le Statut des Femmes. Bien entendu, plutôt que de blâmer les archaïsmes la société patriarcale palestinienne pour les violences faites aux femmes, archaïsme que l’on retrouve pourtant dans tout le Moyen-Orient, elle en rendait responsable “l’occupation militaire israélienne”pour ce qui est des zones contrôlées par l’Autorité palestinienne et “le blocus inhumain” pour ce qui est de Gaza .

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