Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a fortement revu à la baisse son bilan des décès d’enfants lors de la guerre de Gaza, faisant état de plus de 14 500 morts le 6 mai, puis de 7 797 le 8 mai.

L’OCHA a également revu à la baisse son chiffre de décès de femmes, passant de plus de 9 500 à 4 959 morts. Le Jerusalem Post a été le premier à rapporter ces changements le 11 mai.

L’ONU a attribué ses chiffres initiaux plus élevés au Bureau des médias gouvernementaux (GMO) contrôlé par le Hamas à Gaza, dont les chiffres ont été cités continuellement par l’OCHA au cours des deux derniers mois. L’ONU n’a pas indiqué la source des chiffres inférieurs dans sa mise à jour du 8 mai, mais les chiffres correspondent précisément à ceux d’un rapport du 2 mai provenant d’une autre organisation contrôlée par le Hamas, le ministère de la Santé de Gaza.

Analyse d’experts

« Ce changement peut signaler que l’ONU a finalement reconnu le manque de preuves derrière les affirmations initiales du Hamas selon lesquelles plus de 14 000 enfants et 9 000 femmes ont été tués à Gaza. Si tel est le cas, l’ONU devrait clairement indiquer qu’elle a perdu confiance dans des sources dont elle a affirmé la crédibilité pendant des mois. Bien que ce changement ne reflète que la conclusion d’un bureau des Nations Unies parmi les nombreux opérant à Gaza, il s’agit d’un net progrès. » — David Adesnik, membre senior de la FDD et directeur de la recherche

« Pour les observateurs suivant le conflit, il aurait dû être évident, depuis le début de la guerre, que les données publiées par le Hamas et ses affiliés nécessitent un examen rigoureux. Bien que la décision tardive de l’ONU de rectifier les chiffres des victimes soit la bienvenue, elle pourrait arriver trop tard pour réparer les dommages déjà causés. Ce retard a renforcé la position du Hamas et augmenté ses chances de survie dans le conflit. » — Joe Truzman, analyste de recherche principal au Long War Journal de la FDD

Le ministère de la Santé de Gaza admet des défauts dans les données sur les victimes

Début avril, le ministère de la Santé de Gaza a admis disposer de « données incomplètes » pour documenter plus de 10 000 des décès qu’il avait précédemment signalés. Par la suite, le ministère a indiqué qu’il ne disposait pas de noms pour plus de 10 000 des personnes qu’il prétendait être décédées. À compter du 1er avril, le ministère a également cessé de répéter l’affirmation qu’il avait faite depuis les premières semaines de la guerre, selon laquelle 70 % des morts étaient des femmes et des enfants, suggérant même que les médias avaient inventé ce chiffre. Pendant ce temps, le GMO continue de promouvoir le chiffre de 70 % tout en révisant ses propres chiffres à la hausse, pour rester cohérent avec cette affirmation.

Source: https://www.fdd.org/analysis/2024/05/11/un-halves-its-estimate-of-women-and-children-killed-in-gaza/

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