L’Institute of Economics and Peace a publié, ce mercredi 5 décembre 2018, son rapport « Global Terrorism Index 2018 » dans lequel le classement de l’Etat Juif s’améliore.

En 2018, Israel est en effet classée à la 41e position sur 138 pays avec un score de 4.57 . Il gagne 5 places par rapport à 2017.

Ce rapport avance que le danger terroriste en Afrique du Nord ne cesse d’augmenter contrairement aux régions du Moyen-Orient même si c’est l’Irak qui figure à la 1ère place, suivie de l’Afghanistan, du Nigeria, de la Syrie et du Pakistan (5e). L’Egypte arrive 9e, la Libye 13e, l’Arabie Saoudite (29e), etc…

Les services de sécurité du Shin Bet misent de plus en plus sur une nouvelle technologie pour lutter contre le terrorisme

Pour Israel les outils traditionnels du renseignement ne fonctionnent plus. Les responsables de la sécurité ont beau renforcer leur dispositif sur le terrain, rien n’y fait. Cela marque le point de départ d’une nouvelle approche : le profilage des terroristes potentiels sur les réseaux sociaux.

Pour repérer les auteurs potentiels d’attentats, avant qu’ils ne passent à l’acte, les services de sécurité israéliens misent de plus en plus sur une nouvelle technologie dont le champ d’action se situe sur les réseaux sociaux.

Les spécialistes du Shin Bet se rendent compte que dans de très nombreux cas, des signes avant-coureurs du passage à l’acte apparaissent sur Facebook par exemple. Une surveillance des réseaux sociaux, automatisée en grande partie, est mise en place par les services de sécurité intérieure israéliens. Et les résultats ne se font pas attendre ; 2 000 internautes palestiniens, considérés comme des auteurs d’attaques potentiels, sont vérifiés et mis en garde en 2018. Mais plus de 400 Palestiniens ont été incarcérés au cours de l’année écoulée pour danger clair et imminent d’attaque terroriste, selon des données fournies par Nadav Argaman, le chef du Shin Bet en personne.

Alors que les Israéliens se montrent très discrets sur les méthodes qui sont utilisées, on sait que ce sont des algorithmes développés qui prennent en compte de nombreux facteurs repérés auprès des auteurs d’attaques dans le passé. Notamment un très net regain d’activité sur la Toile les nuits qui précèdent le passage à l’acte. La situation familiale est également scrutée. On remarque aussi la publication de sortes de testaments virtuels. Et des exemples concrets ont été donnés de Palestiniens interceptés sur le point de commettre un attentat. Pour preuve, le Shin Bet indique que dans certains cas, on a trouvé un couteau dans leur sac.

Shai Gilboa, le président de Faception, affirme qu’à l’aide des méthodes développées par sa startup la sécurité intérieure israélienne traque plus facilement mes « loups solitaires » palestiniens.Les données dont dispose l’establishment sécuritaire israélien concernant la mise hors d’état de nuire des « attaques de loups solitaires » sont parlantes.

En 2018 seulement, plus de 1053 attaques de ce type – celles qui ne bénéficient pas du soutien ou de l’appui opérationnel d’un groupe terroriste – ont été empêchées. Ce qui marque un déclin significatif en comparaison avec 2017, année où plus de 1300 attaques de loups solitaires avaient été déjouées.

Souhail Ftouh

 

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