Hassen Chalghoumi, qui est un représentant d’un islam sunnite modéré, participe cette semaine à la conférence de l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee). Cette dernière se considère comme une organisation non-partisane qui oeuvre à renforcer les relations bilatérales entre les Etats-Unis et Israël.

Hassen Chalghoumi a fait des rencontres avec trois éminents lobbyistes de l’organisation de l’AIPAC; le sénateur républicain du Texas Ted Cruz, le président de l’AIPAC Mort Fridman et le directeur-général exécutif du lobby pro-israélien, Howard Kohr.

Chalghoumi a fait du problème iranien le cœur de son allocution – un discours qui a fait du bruit – dans la soirée du mardi 26 mars 2019, devant les soutiens de l’Etat juif.

L’« islam politique » prôné par l’Iran nuit à la paix a clamé Chalghoumi, lors de son discours prononcé le mardi 26 mars lors de la fin de la conférence annuelle du lobby pro-israélien.

Ainsi, 18 000 activistes remplissant les rues de la capitale et les salles du Congrès ont apprécié l’intervention de l’« imam de Drancy », contre l’influence iranienne dans des pays comme la Syrie, l’Irak, le Liban et le Yémen.

Selon lui les Iraniens sapent les fondements de la sécurité et de la stabilité régionales.

Cette expansion de la menace idéologique sectaire est accomplie par les agents de l’Iran pour servir le projet iranien tels que le Hezbollah libanais, les miliciens chiites en Syrie et le groupe Al-Houthi a dit cet imam sunnite qui ne dissimule pas ses relations avec Israël.

Chalghoumi, qui est un partenaire du dialogue judéo-musulman en France, rappelle que la menace iranienne est aussi l’occupation des trois îles des EAU, à savoir Grande Tomb, Petite Tomb et Abou Moussa.

L’Iran refuse toute proposition de règlement pacifique que les EAU offrent lors de divers événements et forums, reflétant la volonté iranienne d’imposer l’occupation Cette position reflète l’imprudence radicale de la conduite iranienne selon lui.

«j’ai participé à Washington, en marge de conférence politique de l’AIPAC, à un grand débat sur la menace l’Iran sur le Moyen Orient. C’est aux côtés de grandes personnalités du monde politique et d’experts internationaux, que j’ai pu faire valoir mon point de vue.

Le constat a été fort et clair, après 40 ans de négociations, aucune issue constructive n’a été trouvé.

L’ « islam politique » prôné par l’Iran nuit à la paix. Les États Unis souhaite agir pour que ce comportement n’ait plus lieu d’être et que la menace permanente initiée par l’Iran n’est plus voix d’existence. Travailler tous ensemble pour que le dialogue et l’entente fraternelle ne soit pas un rêve, mais une réalité. Tous les moyens politiques, sociaux et humains doivent converger vers un seul but : ne plus laisser la place à la haine, à la souffrance des peuples et à la violence.

Je souhaite de tous mes vœux que cette volonté soit suivi d’actes concrets et que mon message, comme celui de toutes ces grandes personnalités à cette conférence soit réellement entendu.»

C’est la première fois qu’un représentant tunisien musulman est invitée au sommet annuel de ce puissant lobby.

Soutien à la solution à deux Etats

Soutenu par l’AIPAC, un nouveau projet de loi Nadler-Schneider-Zeldin va venir appuyer la solution à deux Etats.

L’AIPAC soutient encore officiellement la solution à deux Etats. Les activistes se sont rendus à de nombreux événements organisés en marge de la conférence : Un, organisé au Renaissance Hotel, de l’autre côté de la rue, face au Centre de conférences, était destiné aux « ouvriers de la paix », attirant des activistes qui sont habituellement investis dans la réconciliation israélo-palestinienne.

L’événement bénéficiait de l’imprimatur officiel de l’AIPAC et de Howard Kohr, directeur-général du lobby pro-israélien y a fait une apparition, et le soutien à la solution à deux Etats a été explicite et omniprésent dans les propos tenus par les organisateurs et par les invités.

Les intervenants ont célébré le renouveau d’une législation bipartisane prônant le financement de programmes de dialogue (de manière notable, l’AIPAC ne soutient pas ce texte – qui, selon certaines sources, est honni par une administration Trump qui a coupé tous les financements apportés aux Palestiniens).

Un consensus de base subsiste malgré tout à l’AIPAC : le financement de la Défense israélienne. Parmi les demandes soumises aux législateurs, l’octroi de 3,8 milliards de dollars en aide à la défense, l’année prochaine.

Soutien bipartisan à Israël.

La conférence politique de l’AIPAC a traité le sujet de la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur les terres capturées en 1967 et aussi sur les meilleurs moyens à utiliser pour combattre le mouvement de boycott anti-Israël, et sur la voie à suivre, s’il y en a une, pour réaliser la paix israélo-palestinienne.

Prenons le plateau du Golan. Vivement encouragé à la faire par l’ambassadeur d’Israël à Washington, Ron Dermer, le public de l’AIPAC s’est levé dimanche 24 mars 2019 pour remercier le président américain Donald Trump pour sa reconnaissance de la souveraineté de l’Etat juif sur le plateau du Golan.

« Je pense que ça mérite une standing ovation« , a argué Dermer.

Le sommet annuel de ce puissant lobby se réuni en même que Donald Trump et le Premier ministre Benjamin Netanyahu se rencontraient lundi à la Maison Blanche et que le président américain signait la proclamation de la reconnaissance du Golan comme partie intégrante d’Israël.

Le communiqué de l’AIPAC a salué l’annonce de Trump et il a lié la nécessité du contrôle israélien du plateau capturé en 1967 au statut actuel de la Syrie en tant qu’Etat défaillant.

« Au vu de la situation politique et sécuritaire actuelle en Syrie, nous avons déclaré qu’il était inconcevable d’imaginer un retrait israélien du plateau du Golan », a dit l’AIPAC. « La déclaration » de Donald Trump « marque un changement spectaculaire de la politique américaine et nous apprécions son autorité sur cette question ».

L’AIPAC représente une communauté juive qui continue de voter Démocrate à une écrasante majorité – même si les faucons Républicains et israéliens semblent être sur-représentés dans les couloirs et dans la direction du groupe.

Une législation (soutenue par l’AIPAC) est en cours d’adoption aux USA, qui condamne l’antisémitisme et le mouvement de boycott d’Israël.

Le paquet législatif que les activistes de l’AIPAC présenteront au Congrès une résolution de la chambre condamnant le mouvement BDS (Boycott, Divestment and Sanction) anti-israélien, parrainée par les représentants Jerry Nadler, (Démocrate de New York), Lee Zeldin, (Républicain de New York), et Brad Schneider (Démocrate de l’Illinois).Tous les trois sont Juifs.

C’est le genre de résolution traditionnelle soutenue habituellement par tous. Cette résolution est une tentative de pénaliser les boycotteurs.

Même si les Républicains devraient assurément signer la résolution, ils semblent aussi déterminés à faire avancer les projets de loi punitifs anti-BDS (Un autre texte que les Républicains voudraient faire adopter élargirait les pouvoirs des Départements de l’Education, qui pourraient enquêter et pénaliser les campus considérés comme hostiles envers les Juifs).

Souhail Ftouh

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