Malgré le changement soit disant démocratique vécu l’an dernier en Tunisie, les nouvelles autorités refusent de marquer, avec le reste du monde civilisé, la Journée mondiale de commémoration des victimes de l’Holocauste. Cette journée d’hommage aux victimes de la Shoah, du 27 janvier 2012, est passée inaperçue dans ce pays qui se présente désormais comme la démocratie du « Printemps arabe ».

Aucun média n’a osé rappeler la Journée internationale de commémoration des victimes de l’Holocauste qui a été instituée le 1er novembre 2005 grâce à la Résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies. En effet, la date du 27 janvier est devenue depuis 2005 la journée internationale d’hommage aux victimes de la Shoah. Cette journée rappelle la libération, il y a 67 ans , des survivants du camp d’extermination d’Auschwitz par l’Armée Rouge.

Elle commémore la tentative de la part du régime nazi d’exterminer le peuple juif, entraînant le massacre de millions de juifs, victimes de la plus grande hégémonie du mal. Plus de six millions de Juifs, d’enfants inoffensifs, de femmes et d’hommes de ce peuple, ont souffert sous l’assaut de la haine, du fanatisme politique et religieux.

Cette commémoration devrait contribuer à la réalisation des objectifs de paix, de solidarité et d’humanité qui sont inscrits dans la Charte des Nations Unies, rédigée à San Francisco.

Néanmoins, dans toutes les écoles primaires et secondaires tunisiens, aucun cours n’avait été tenu avec les élèves pour leur parler de l’Holocauste, et, de ce qu’il représente. Les autorités tunisiennes refusent de faire connaitre le passé aux élèves ou de garder n’importe quel souvenir pour les victimes, mais elles empêchent aussi la tenue d’un tel événement autour de ce génocide obscure, brutal et systémique de l’histoire moderne.

Alors que le monde entier encourage la révolution tunisienne, la Tunisie n’adhère à aucun programme d’éducation sur l’Holocauste et ne participe à aucun des projets internationaux de recherche et de commémoration des victimes de l’Holocauste. Elle ne soutient aucune initiative pour protéger contre les crimes de génocides ou empêcher qu’une telle chose ne se reproduise à l’avenir.

Aucun espace mémorial de l’Holocauste n’est édifié dans le pays. L’indifférence de la Tunisie envers les crimes qui ont été commis par les collaborateurs de Hitler, et, ses partisans, pose des questions sur la nature de l’éducation qui va s’instaurer dans ce pays à l’heure ou les responsables et les intellectuels tunisiens continuent à nier la réalité de l’humiliation et de la souffrance imposées à la tentative d’anéantissement du peuple juif. A l’occasion de cet anniversaire, il y’a un besoin de rappeler les atrocités de l’Holocauste, et, de rejeter les thèses mensongères des négationnistes et les affirmations qui nient le caractère et le volume du calvaire de la tragédie de la Shoah.

Le monde arabe malheureusement n’a pas réussi à faire reculer la haine des juifs. Au moment où j’écris ces lignes, Israël fait l’objet d’attaques sournoises de la part d’un nombre croissant de gouvernements et de médias arabes. Les gouvernements des pays issus du traumatisme du « Printemps arabe » sont les plus radicalement anti-israéliens depuis la refondation d’Israël et cherchent par tous les moyens à contester le droit à l’autodétermination, sur la terre ancestrale, du peuple israélien.

Personne aujourd’hui ne condamne les volontés génocidaires, à peine masquées, de certains imams musulmans qui continuent dans les capitales du « Printemps arabe », à tenir des discours exterminationnistes sans que cela semble déranger grand monde au moment mêmes où ce vendredi, 27 janvier 2012, on célébrait la Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste.

Ftouh Souhail

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