Dimanche alors que le Maroc a allumé les bougies de Hanouka, la fête des lumières juives qui évoque le combat des Maccabées, en Tunisie ils ont inauguré un monument dédié à un membre du groupe terroriste du Hamas, Mohamed Zouari.

Il faudrait que l’on cesse, une fois pour toutes, de nous décrire la Tunisie comme un pays «modéré», respectueux des juifs.

La Tunisie n’en est plus à un obscurantisme près, puisque la municipalité du Kram a créé une sculpture pour commémorer le troisième anniversaire de la disparition de l’ingénieur du mouvement terroriste islamiste palestinien Hamas Mohamed Zouari.

En Tunisie, ce pays du Maghreb ayant même accueilli l’archi-terroriste palestinien Yasser Arafat, une ville de la banlieue nord de la capitale a baptisé un mémorial et une place publique au nom de l’ingénieur tunisien du Hamas, Mohamed Zouari, assassiné devant son domicile à Sfax il y a 3 ans.

Pour les militants pro-palestiniens, le Mossad l’aurait liquidé.L’opération de Zouari du 15 décembre 2016 est déjà similaire à l’assassinat du chef du Hezbollah Hajj Hassan Lakis dans la banlieue sud de Beyrouth en 2013.

 

Lors de l’inauguration du monument, le maire de la ville du Kram, Fathi Laayouni, a déclaré: « Nous voulions faire ces célébrations d’une nouvelle manière loin des méthodes traditionnelles afin d’ancrer cette cause palestinienne dans la conscience arabe et islamique.».

«Nous avons bâti le plus grand monument célébrant la Cause palestinienne pour perpétuer cette cause. Aucun Arabe ne peut ressentir de fierté ou d’honneur tant que le peuple palestinien sera sous occupation. Il n’y a pas de sentiment de liberté et d’honneur sans la libération de Jérusalem » a ajouté ce maire islamiste qui est aussi avocat.

L’ambassadeur palestinien, celui de l’Indonésie et enfin le représentant de la Turquie ont assisté à la cérémonie.

La liquidation du terroriste Zouari a permit de mettre fin au dossier des aéronefs sans pilote sur lequel travaillait le groupe terroriste palestinien dans la bande de Gaza. Peu de gens savent que le «Hajj Mourad»-nom de code de Mohamed Zouari- était un agent iranien qui a fuit son pays vers l’Algérie puis en Libye, et s’est finalement installé en Syrie.

À 23 ans, ce jeune terroriste mercenaire a rejoint l’Université d’Alep où il a étudié l’ingénierie aéronautique, sur la charge de l’Etat syrien. Il a acquis une vaste expérience dans le domaine de l’industrie des drones.

Zouari était spécialiste de la fabrication d’aéronefs à distance. Son expérience conjuguait avec celle des ingénieurs syriens pour répondre aux besoins des groupes terroristes qui voulaient tuer des civils israéliens.

«Hajj Mourad» a visité plusieurs fois la bande de Gaza à travers les tunnels, emportant avec lui l’équipement nécessaire pour la fabrication du drone «Ababil» conçu pour attaquer la population juive au sud d’Israël.

Avec le déclenchement de la guerre civile en Syrie,l’hostilité de certaines factions palestiniennes au gouvernement syrien, il avait préféré ainsi quitter Damas. Il est retourné dans son pays en 2013 et a fondé à Sfax un club aéronautique. Il est resté en contact avec le Hezbollah au Liban, qu’il a visité plus d’une fois, apportant avec lui de nouveaux projets pour tenter de menacer la sécurité des citoyens de l’Etat juif.

L’un de ces projets est la fabrication d’un sous-marin contrôlé à distance, pour compenser la perte du Hamas des tunnels et poursuivre la contrebande d’armes vers Gaza.

En Tunisie l’Etat qui a fermé les yeux sur ce terroriste dangereux, le honore aujourd’hui avec cette nouvelle sculpture.

La Tunisie n’a pas cessé d’être au premier rang du combat aux côtés des terroristes palestiniens, en donnant asile aux troupes défaites quittant le Liban avec Yasser Arafat à leur tête. Ce fut le seul pays à admettre ces terroristes dont tous les pays arabes avaient peur, la Libye en particulier, la plus riche et la moins peuplée qui s’est bien gardée de leur donner asile.

Aujourd’hui la Tunisie compte à peine 1.100 Juifs sur les 110.000 qui y vivaient au début du XXe siècle, la plupart vivent dans l’île de Djerba. Contrairement au Maroc, l’Etat tunisien ne reconnait pas l’identité juive dans sa Constitution de 2014 et manipule la communauté juive locale pour attirer les touristes occidentaux.

Alors que le Royaume marocain célèbre publiquement les fêtes juives, Le gouvernement tunisien ne reconnait pas ces célébrations et ferme les yeux sur l’antisémitisme poussant ainsi chaque année plus de juifs à faire leur valise et abandonné leur pays natal.

Il faudrait que l’on cesse définitivement de comparer la Tunisie au Maroc et tous les nostalgiques de la période bénie des années 1950-60 devraient se faire une raison que l’horloge ne tourne pas en sens inverse. La Tunisie a changé… en pire.

Au lieu de choisir des objectifs de paix pour favoriser les échanges avec le monde pour donner du travail aux 80.000 étudiants tunisiens sortant chaque année des universités, sans aucun avenir, ou de développer des projets pour relever une économie tunisienne effondrée, on revient aux antiennes consistant à honorer les antijuifs qui
luttent contre le lointain et petit Satan.


Le maire de Casablanca assiste à la cérémonie d’éclairage de Hanoukka

 

Pour la première fois, un Hanukiah a été allumé à Casablanca au Maroc en présence du maire de la ville pour marquer la fête juive de Hanucah. Quelque 800 personnes étaient présents dans la salle pour assister à l’événement, qui a été rapporté à la télévision marocaine.

Cette événement était organisé par le Chalia’h du Rabbi, le Rav Levi Benon, pour célébrer les Maccabées.

Des responsables du gouvernement marocain ont assisté, dimanche 22 décembre 2019, à cette célébration de Hanoukka à Casablanca, alors que beaucoup ont salué cette visite comme une première dans le pays musulman.

La communauté juive a célébré la fête avec Said Ahmidouch, le wali, ou gouverneur local, de la région de Casablanca-Settat, et Rachid Afirat, gouverneur de la préfecture de Casablanca-Anfa, tous deux nommés par le roi Mohammed VI.

« Cela envoie un message fort de paix et de tolérance« , a déclaré le rabbin Levi Banon, directeur de la Jeunesse Chabad du Maroc, qui a organisé l’événement aux côtés du Conseil des communautés juives du Maroc et de la synagogue David Hamelech de Casablanca.

« Le Maroc, sous la direction et l’inspiration du roi Mohammed VI, a été un véritable exemple pour le monde de ce à quoi ressemble la coexistence entre tous les peuples« , a déclaré Banon.

Un certain nombre d’organisations juives assistaient à l’événement. Le Rav Mendel Raskin de Montréal était également présent.

L’événement qui a eu lieu dans un hôtel de Casablanca, a été largement présenté dans les médias arabes du pays a déclaré Chabad, le saluant comme une première historique pour la communauté.

L’allumage des bougies de Hanouka est également l’occasion de délivrer un message plus politique. Le Maroc defend une voix forte pour l’égalité de tous les citoyens du Royaume et pour une plus grande compréhension entre les juifs et les Musulmans.


Le rabbin Levi Banon salue le responsable marocain Said Ahmidouch et son épouse lors d’une célébration d’Hannouka à Casablanca, Maroc, le 22 décembre 2019.

Quelque 3 000 Juifs vivent au Maroc, une fraction du nombre d’avant la création d’Israël en 1948, mais toujours la plus grande communauté du monde arabe.

Israël et le Maroc n’ont pas de relations diplomatiques.Cependant, le Maroc a officieusement accueilli des investisseurs et des touristes israéliens ces dernières années.

Les juifs du monde entier entier se souviennent encore des Maccabées qui les inspirent encore aujourd’hui. Ils étaient peu nombreux. Ils étaient peu armés. Et pourtant, ils ont prouvé que la liberté peut l’emporter sur la tyrannie. L’espoir peut vaincre le désespoir. La lumière peut l’emporter sur l’obscurité.

Le combat des Maccabées inspirent la diaspora juive qui fait face aujourd’hui à l’antisémitisme. Ces derniers se sont battus pour la liberté, la liberté de religion, de leurs traditions et de leur identité juive.

Aujourd’hui nous assistons à des terribles crimes dans le monde entier. Nous devons être comme les bougies de Hanouka pour progresser contre les intégristes.

Souhail Ftouh

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