La ville de Tel-Aviv, en Israël, teste une nouvelle technologie pour recharger les véhicules électriques. Un système de conduites de cuivre sera installé sous un tronçon de route de 600 m afin que les autobus électriques qui y passent puissent se recharger automatiquement grâce à l’induction. Beaucoup de pays sont intéressées à cette technologie et se demandent si ils pouvaient l’utiliser.

La recharge par induction comporte de nombreux avantages. Les véhicules ont des batteries beaucoup plus petites, beaucoup plus légères. Comme elles se rechargent constamment, elles n’ont plus besoin d’une grande capacité de stockage, et, ça, c’est l’un des avantages importants.

L’induction permet de recharger les véhicules sans qu’ils aient à s’immobiliser et ne nécessite la construction d’aucune station de recharge.

Mais, dans un pays où les températures tournent autour de 20 °C en janvier, un système de recharge par induction a beaucoup plus de chances d’être efficace que dans les pays nordiques. Néanmoins, la compagnie israélienne derrière cette technologie mène aussi des projets pilotes en Allemagne et en Suède. Ça laisse croire à un potentiel d’exportation plus grand.

 La recharge par induction testée à Tel-Aviv. Le principe ?

Le véritable avenir de la recharge sans fil se joue sur la route, grâce à la recharge par induction dynamique.

Plutôt que d’être cantonnées aux zones de stationnement, les bobines de recharge sont intégrées directement à la route. La bus électrique qui passe capte leur champ magnétique et le convertit en électricité, ce qui lui permet d’être alimentée en énergie pendant qu’elle roule et retarde d’autant le besoin de s’arrêter à une borne de recharge.

Avec la recharge par induction, plus besoin de brancher à l’aide d’un câble : il suffit de stationner au-dessus d’un équipement dédié pour que la batterie soit alimentée sans fil.

Découverte dès la première moitié du XIXe siècle, la transmission d’électricité par induction a déjà donné naissance à de nombreuses applications concrètes dans le monde grand public, des implants médicaux aux chargeurs de brosse à dents électriques en passant par les smartphones.

La recharge sans fil repose sur le principe de l’induction électromagnétique. En faisant circuler un courant électrique à travers une bobine (un enroulement de fil), on crée un champ magnétique dont l’action entraîne l’apparition d’un nouveau courant électrique au niveau d’une seconde bobine distante.

On peut ainsi transférer de l’électricité d’un appareil à l’autre sans contact physique. Les applications courantes de la recharge par induction exigent tout de même que le chargeur et le récepteur soient situés à proximité immédiate l’un de l’autre. C’est la raison pour laquelle on parle parfois de systèmes de recharge en « champ proche ».

Dans le monde du véhicule électrique, la recharge par induction permet d’envisager des bus capables de se recharger sans prise ni câble dédié. Dans un scénario de recharge statique, l’alimentation reste assurée par la station de recharge, mais le courant électrique est envoyé sans fil à la voiture par l’intermédiaire d’une plaque de recharge au-dessus de laquelle il suffit de se garer.

Inutile de faire le tour du véhicule pour brancher son câble ou passer son badge sur la borne : la recharge démarre automatiquement dès que les bobines émettrices et réceptrices sont positionnées en vis-à-vis.

L’enjeu est de taille : la création d’infrastructures de recharge dynamiques permettrait d’améliorer significativement l’autonomie des voitures électriques sans augmenter la capacité de leurs batteries.

Souhail Ftouh

2.8 5 votes
Évaluation de l'article