La Cour suprême israélienne a rendu, ce vendredi 18 mai 2012, une décision de justice historique en faveur de l’égalité salariale entre les hommes et les femmes, un arrêt qui pourrait permettre de réduire l’écart de salaires persistant entre les deux sexes dans le pays.

La plus haute juridiction du pays a annulé la décision d’un tribunal qui avait rejeté la plainte d’une vendeuse dont le salaire était 35% inférieur à celui d’un collègue.La justice avait alors estimé que cette différence de salaires était légitime, qu’elle résultait de négociations salariales et qu’elle ne constituait pas une forme de discrimination sexuelle.

Les judes de la Cour suprême israélienne ont statué que l’égalité de traitement entre les hommes et les femmes dans le travail implique le refus des discriminations en matière de rémunération.

Selon eux « l’employeur est tenu d’assurer pour un même travail, ou un travail de valeur égale, l’égalité de rémunération entre les hommes et les femmes : cette obligation interdit toute différenciation de salaire fondée sur le sexe. »

«C’est une décision historique», a estimé l’avocate de la plaignante, Orna Lin. «Aujourd’hui, un employeur réfléchira à deux fois avant de verser des salaires différents à deux employés qui effectuent le même travail.»

Selon le gouvernement israélien, les Israéliennes ont dû se contenter en 2010 d’un salaire équivalent à 66% du salaire masculin. Le salaire moyen d’une femme (6300 shekels) est inférieur d’un tiers à celui d’un homme (9700 shekels), selon les chiffres fournis par le ministère israélien de l’Industrie et du Commerce.

A partir de ce jugement qui fera jurisprudence, il faut s’attendre que des sanctions seront appliqués aux entreprises qui ne respecteraient pas l’égalité salariale.

Très applaudi par le public, ce jugement demontre encore une fois qu’Israel est un pays leader en matiére de la defense des droits des femmes.

A l’occasion de Congrès mondial de la Wizo (organisation internationale des Femmes sionistes) qui s’est tenu en janvier 2012 à Tel Aviv, le président de l’Etat Shimon Pérès a évoqué la discrimination anti-féminine. « Il n’y a aucune possibilité d’aboutir à la paix et à la démocratie sans l’égalité totale des sexes. Là où les femmes sont discriminées, il n’y a ni justice ni avenir. La discrimination contre les femmes est pire que l’esclavage », a déclaré Shimon Pérès.

Ftouh Souhail

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