La tension qui entoure l’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri, ancien premier ministre libanais, tué dans un attentat le 14 février 2005 à Beyrouth avec vingt-deux autres personnes, ne faiblit pas à quelques jours de la remise du rapport du Tribunal spécial pour le Liban (TSL).

Selon le quotidien Libération dans son édition de mercredi 1er décembre2010, le rapport de la commission d’enquête de l’ONU implique le parti chiite Hezbollah.

Les enquêteurs de la Commission internationale indépendante d’enquête de l’ONU ont conclu que des membres du Hezbollah étaient les instigateurs de l’assassinat, en 2005, de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, a rapporté Libération ce mercredi, confirmant ce qu’avait révélé le 18 novembre 2010 la télévision publique canadienne CBC.

Tout repose sur les découvertes d’un enquêteur des services secrets libanais, Wissam Eid, entre 2005 et début 2008, date à laquelle ce dernier a été tué dans un attentat à la voiture piégée. D’après Libération, il avait identifié, grâce à des communications téléphoniques, plusieurs réseaux issus de l’organisation plus large ayant perpétré l’attentat.

Plusieurs lourds indices mènent au Hezbollah. D’abord, plusieurs téléphones mobiles utilisés par les membres de ces réseaux «aboutissaient in fine à des lignes fixes qui dépendaient de l’hôpital Al-Rassoul al-Azzam, un établissement contrôlé par le Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth», indique le quotidien français .

Ensuite, l’un de ces membres, un électronicien travaillant pour le parti chiite, a commis l’imprudence de se servir des téléphones mobiles après l’attentat alors qu’il était chargé de s’en débarrasser. Ces éléments sont connus depuis 2006, mais n’ont été pris en compte par la commission d’enquête de l’ONU que deux ans plus tard, en 2008.

Depuis cette année-là, l’implication du Hezbollah n’est plus vraiment un secret. L’hebdomadaire allemand Der Spiegel s’était déjà fait l’écho de son rôle en mai 2009, avant que la CBC n’avalise les suspicions en novembre 2010, documents à l’appui.

De son côté, le Hezbollah se prépare à renverser de Saad Hariri et déclencher une guerre contre Israël.

Selon les services de renseignements israéliens, Bachar el Assad a peur que l’enquête du TSL montre sa culpabilité. Ils ajoutent que si El Assad est coupable du meurtre de Rafic Hariri, il existe déjà des lois internationales pour faire juger le chef d’État de la Syrie.

Ftouh Souhail& Reuters

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