L’épidémie du coronavirus a largement affecté l’économie israélienne, avec plus d’un million d’Israéliens inscrits aux allocations chômage pour la première fois dans l’histoire du pays. Différents programmes d’indemnisation existent ou ont été mis en place par le gouvernement israélien pour aider les travailleurs qui ont perdu leur emploi à cause de la COVID-19.

Ces programmes ne sont pas réservés uniquement aux israéliens. Vous pourriez être admissibles à ces programmes si vous êtes travailleur étranger , étudiant étranger avec un permis de travail, ou réfugié avec un permis de travail. Vous devez toutefois avoir un numéro d’assurance sociale valide et répondre à certains critères .

Chaque israélien  pourra demander de prestations que le gouvernement a promis de verser aux travailleurs en cette période de besoin.

Les personnes ayant perdu au moins 25 % de leurs revenus depuis le début de la crise pourront bénéficier d’une aide allant jusqu’à 6 000 shekels.

Israël a dévoilé un plan d’aide économique de 80 milliards de shekels (20 milliards d’euros) pour aider l’économie à surmonter la pandémie.

Le ministre des Finances Moshe Kahlon a annoncé un plan, le plus important de l’histoire d’Israël. Il a déclaré envisager que l’activité économique reprenne progressivement après la fête de Pessah ce mois-ci.

Le Trésor public a approuvé un paquet d’aide à hauteur de 650 millions de shekels (163 millions d’euros) pour soutenir le secteur technologique.

Le gouvernement israélien approuve une aide pour les entrepreneurs touchés par la crise

Le cabinet a approuvé des aides d’urgence à destination des auto-entrepreneurs israéliens dont les activités ont été durement touchées par l’épidémie de COVID-19.

Le vote, qui s’est tenu par téléphone, s’inscrivait dans l’effort du gouvernement pour soutenir les petites entreprises, particulièrement vulnérables à l’arrêt de l’activité économique mis en place pour endiguer la propagation du coronavirus dans le pays. Les fonds iront aux entreprises qui ont enregistré une baisse d’au moins 25 % de leurs revenus depuis le début de la crise en Israël en mars 2020, par rapport à la même période l’année dernière.

Ce programme offre un financement d’urgence aux entreprises dont les liquidités sont affectées par les répercussions de la COVID?19; sont admissibles les entreprises qui se trouvent dans une situation précaire et en difficulté temporaire en raison de la COVID?19; ses problèmes de liquidités seraient causés par un problème d’approvisionnement en matières premières ou en produits (bien ou service),une impossibilité ou une réduction substantielle de la capacité de livrer des produits (bien ou service) ou des marchandises.

Ce programme est mis en place pour soutenir les PME qui éprouvent des difficultés financières en raison de la COVID-19 et qui ont besoin de liquidités pour leur fonds de roulement. Chaque entreprise doit démontrer un lien de cause à effet entre ses problèmes financiers ou opérationnels et la pandémie de la COVID-19;

Pour les entreprises qui ont commencé leurs activités après mars 2019, la somme sera calculée en fonction de leur revenu moyen jusqu’à la crise. Les entreprises doivent avoir été en activité entre le 1er septembre 2019 et le 29 février 2020.

L’aide concernera uniquement les auto-entrepreneurs dont le revenu moyen mensuel est supérieur à 2 000 shekels (500 euros) et inférieur à 20 000 shekels (5 000 euros). Il faut être âgé de plus de 20 ans.

Les bénéficiaires percevront 65 % de leur revenu moyen, mais pas plus de 6 000 shekels (1 500 euros). Les auto-entrepreneurs qui gagnent entre 16 000 et 20 000 shekels (4 000 et 5 000 euros) par mois recevront 3 000 shekels (750 euros).

Le Trésor israélien distribuera les aides, et les auto-entrepreneurs intéressés pourront faire une demande sur le site. L’autorité a déclaré que les aides seraient probablement versées avant la fête de Pessah la semaine prochaine.

Une deuxième vague d’aides visant à couvrir les dépenses d’avril devrait tourner autour de 8 000 shekels (2 000 euros) pour chaque bénéficiaire, a rapporté le quotidien d’affaires Calcalist.

La chute des marchés boursiers a déjà affecté le fonds de retraite.

En Israël, l’âge de la retraite pour les hommes est de 67 ans. Épargne et retraites fondent à mesure que le coronavirus infecte les marchés.

Selon les premiers chiffres du marché, les instruments d’épargne à long terme – y compris les fonds de prévoyance, les assurances et les caisses de retraite, ainsi que les fonds d’études avancées – ont subi en mars des pertes mensuelles parmi les plus importantes jamais enregistrées.

Les marchés boursiers israéliens et mondiaux ont été mis à mal par la propagation du coronavirus et la chute du prix du pétrole, qui ont provoqué des pertes de plusieurs milliards de dollars sur les marchés boursiers. Beaucoup de ces fonds d’épargne sont plus ou moins investis dans ces marchés. Ainsi, les investisseurs, petits et grands, ont vu leurs retraites et leur épargne fondre.

« Ce fut un mois sans précédent – nous n’avions jamais rien vu de tel », a déclaré Yaniv Pagot, économiste et ancien chef de la stratégie du groupe Ayalon, un investisseur institutionnel. « Les rendements des fonds d’épargne, des fonds de prévoyance et des fonds d’éducation supérieure à court terme ont connu une baisse de valeur à presque deux chiffres. »

Un fonds de prévoyance est un instrument d’épargne à long terme qui permet aux particuliers d’épargner pour leur retraite par des versements mensuels ou annuels, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. L’argent accumulé dans le fonds est géré par des sociétés d’investissement et des gestionnaires de placements, dans le but de générer un rendement sur l’argent investi au fil des ans et, espérons-le, d’augmenter son épargne.

Les fonds de pension s’accumulent en franchise d’impôt jusqu’à l’âge de la retraite. Tous les employeurs israéliens sont tenus par la loi de mettre en place des régimes de retraite pour leurs employés. Au moment de la retraite, les contribuables reçoivent normalement une pension mensuelle fixe, qui est fixée en divisant le solde principal du fonds – ou ce qu’il en reste – selon une certaine formule.

Les fonds peuvent être investis dans une variété d’options de placement dont le niveau de risque varie en fonction des préférences, de l’âge et des besoins de l’épargnant.

Les fonds de retraite et les plans d’assurance vie ont tous une composante d’épargne, qui s’accumule dans chaque fonds, ainsi qu’une composante de risque, qui fournit une couverture aux membres (les propriétaires de police) et à leurs familles en cas de perte de capacité de travail due à une maladie ou à un accident. Cette composante de risque permet également aux membres d’obtenir des paiements d’invalidité et fournit aux membres de la famille et aux bénéficiaires les paiements de la retraite ou de l’assurance vie du propriétaire de la police.

Le fonds d’études avancées, également appelé fonds d’éducation – ou, en hébreu, keren hishtalmut – est le seul plan d’épargne à court terme exempt d’impôt en Israël. Le fonds permet aux investisseurs de retirer l’argent accumulé après six ans sans payer d’impôt sur les gains en capital. Si l’argent est retiré avant la fin des six ans, les propriétaires du fonds sont pénalisés fiscalement.

Les personnes qui sont à court d’argent en raison du chômage forcé peuvent décider de piocher dans leur fonds d’éducation plus facilement accessible, avec franchise d’impôt si cela est fait tous les six ans ou avec une pénalité si ce n’est pas le cas, explique l’économiste Yaniv Pagot.

Les marchés des actions dans le monde entier et à Tel Aviv ont fortement chuté, de 10 à 20?%, au cours des quatre premières semaines de mars 2020, et les instruments d’investissement à court et long terme dans lesquels sont investis les fonds publics – tels que les ETF et les fonds communs de placement, et les fonds de prévoyance et de formation – ont « subi de lourdes pertes », selon un rapport du département de recherche de la Bourse de Tel Aviv .

Les instruments d’épargne à long terme – y compris les fonds de prévoyance, les plans d’assurance et les fonds d’études avancées – ont diminué en mars de jusqu’à 6 % dans les plans peu exposés aux actions, et d’environ 15 % et plus dans les plans plus exposés aux actions. On estime que les pertes pour les trois premiers mois de l’année ont été à deux chiffres.

Meitav Dash Investment Ltd., une société de gestion d’investissements, a publié des chiffres montrant que les fonds de prévoyance ont enregistré leur pire mois de mars 2020, avec des rendements négatifs de 8 à 11?%.

« La situation du coronavirus a incité beaucoup de nos clients à nous appeler, préoccupés par leur épargne. Ils veulent savoir quelle est leur situation », rapporte Yael Geltman-levin, responsable conseil en matière de retraites à la Bank Leumi Le-Israel Ltd., l’une des deux plus grandes banques du pays.

« Les salariés qui sont en congé sans solde ou au chômage doivent s’assurer que pendant cette période, les paiements pour l’élément de risque dans leurs plans d’épargne se poursuivront. Il existe des déclencheurs automatiques pour maintenir l’élément de risque en vie pendant cinq mois », et le ministère des Finances envisage de prolonger cette période, a précise Ezra Poran, conseiller en matière de retraite à la Bank Leumi .

Souhail Ftouh

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