L’Allemagne assouplit les règles d’immigration pour les Juifs de l’ex-URSS. Les candidats juifs à l’immigration de pays de l’ancienne Union soviétique verrons un assouplissement des règles après que le gouvernement allemand a annoncé vouloir les simplifier.

Les nouvelles règles concerneront principalement les Juifs âgés et handicapés. Les immigrants juifs de 60 ans et plus et les adultes handicapés de n’importe quel âge n’auront plus à participer à un « Integrationsprognose » – un programme d’intégration dans la société allemande. Les règles organisant les regroupements familiaux des parents et des époux et épouses juifs seront aussi simplifiées.

L’Allemagne représente depuis longtemps une destination populaire pour les immigrants juifs de l’ancienne Union soviétique, avec l’arrivée de plus de 200 000 immigrants juifs depuis 1990. Alors que l’immigration en Allemagne a été simplifiée dès ce moment-là, quitter certains des anciens pays soviétiques représente encore un véritable défi. Ces dernières décennies, un nombre important de familles ont été séparées à cause de règles sur l’immigration.

« Avec les nouvelles règles pour les immigrants juifs, le gouvernement fédéral a pris une décision socialement responsable, en remplissant sa responsabilité historique », a déclaré Josef Schuster, le président du Conseil central des Juifs d’Allemagne.

Plus de la moitié des nouveaux arrivants en Allemagne rejoignent des communautés juives dans le pays, a rapporté le Jüdische Allgemeine. Selon le Conseil central, le nombre peut atteindre les 90 % dans certains cas.

Le gouvernement espagnol prolonge le processus d’acquisition de la nationalité

Le gouvernement espagnol a annoncé prolonger le délai du processus d’acquisition de la nationalité espagnole à destination des descendants de Juifs séfarades expulsés du pays il y a plus de 500 ans mais qui n’ont pu aller à son terme en raison de la pandémie de coronavirus.

Cette prolongation jusqu’à septembre 2021 s’adresse uniquement à ceux qui ont déjà déposé un dossier, le dépôt des nouveaux dossiers étant clos.

Ce délai permettra ainsi aux candidats de bénéficier d’un délai supplémentaire pour passer les tests obligatoires sur leurs connaissances de la Constitution et sur la culture espagnoles, annulés en raison de la pandémie, ainsi que pour rencontrer un notaire pour une comparution obligatoire.

Plus de 132 000 personnes d’origine séfarade, descendant des Juifs expulsés d’Espagne en 1492, avaient demandé la nationalité espagnole cinq siècles plus tard.

Les demandeurs ont pu faire cette demande pendant quatre ans en vertu d’une loi espagnole adoptée en 2015 pour réparer ce que Madrid considère comme une « erreur historique » : l’expulsion d’environ 200 000 Juifs d’Espagne.

La grande majorité des demandeurs habitent des pays d’Amérique latine, à commencer par le Mexique (20 000), le Venezuela (près de 15 000) et la Colombie (environ 14 000). Il y a eu également de nombreuses demandes en provenance d’Argentine (plus de 4 000) et d’Israël (plus de 3 000).

Les candidats devaient prouver leur origine séfarade – avec l’autorité d’un rabbin local ou une enquête généalogique – et passer un examen d’espagnol à l’Institut Cervantès, dans le cas des non hispanophones. Tous les candidats doivent en outre passer un test de culture et société.

Souhail Ftouh

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