Lorsque la crise actuelle du virus sera passée, il faut espérer que les Palestiniens se souviendront qu’un seul pays leur est venu en aide : Israël. Peut-être se rappelleront-ils que leurs frères arabes les ont trahis – ce n’était pas la première fois, ni sans doute la dernière.
Alors qu’Israël tente de freiner et enrayer la propagation du coronavirus chez les Palestiniens, les États arabes retrouvent les geste de leur comportement traditionnel envers leurs frères palestiniens : ils ne lèvent pas le petit doigt. Les réactions du monde arabo-musulman sont insignifiantes.
Israël offre des centaines de kits d’examen médical de diagnostic coronavirus, qui sont entrés dans la bande de Gaza.
L’administration civile a aussi transféré environ 1 000 kits de prévention et 100 litres de gel désinfectant pour les mains pour la prévention et l’hygiène à l’Autorité palestinienne dans les Territoires, rapporte le Officier des opérations de l’administration civile, le capitaine Roem Hassoun.
L’entrée de camions et de marchandises dans la bande de Gaza se fait via le passage de Kerem Shalom.
Très récemment, les autorités israéliennes ont livré 200 kits de dépistage du coronavirus à l’Autorité palestinienne. Parallèlement, des équipes médicales israéliennes et palestiniennes œuvrent ensemble à contrer la propagation du virus.
En dépit des milliers de roquettes et de ballons incendiaires ou bourrés d’explosifs que le Hamas lance et continue de lancer vers Israël, les autorités israéliennes ont livré 200 tests de dépistage du coronavirus aux services médicaux de la bande de Gaza, selon le Commandant de la Direction de la coordination et de la liaison de Gaza, le colonel Iyad Sarhan.
Les autorités israéliennes ont aussi transféré aux services de santé palestiniens 20 tonnes de produits désinfectants fabriqués en Israël. Le matériel comprenait du chlore et du peroxyde d’hydrogène pour désinfecter et assainir les surfaces en zone ouverte mais aussi en zone fermée, comme les mosquées et les églises.
Les arabes se foutent des Palestiniens
Il importe de noter que l’Égypte, qui a aussi une frontière commune avec Gaza, n’a rien envoyé aux Palestiniens, ni tests de dépistage du coronavirus, ni gel de désinfection. L’Égypte a depuis longtemps abandonné les Palestiniens en bloquant à double tour sa frontière avec Gaza. Les Libanais, les Égyptiens et la plupart des Arabes perçoivent les Palestiniens comme fardeau. .
Quant aux Palestiniens du Liban, ils craignent que les autorités libanaises ne prennent prétexte du coronavirus pour les discriminer encore plus.
Samir Geagea, homme politique libanais et président des Forces libanaises, parti politique chrétien anti-palestinien, a provoqué un tollé en appelant au bouclage immédiat des 12 camps de réfugiés palestiniens du Liban.
Les autorités libanaises prennent prétexte du coronavirus pour les confiner dans leurs camps de réfugiés. L’appel jugé « raciste » de Samir Geagea de boucler les Palestiniens dans leurs camps risque de durcir plus encore le cadre humanitaire et sanitaire des Palestiniens.
Tayseer Khaled, cadre dirigeant du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP), une organisation membre de l’OLP, a jugé la proposition de Geagea « raciste et inacceptable ». Le verrouillage des camps de réfugiés, a-t-il dit, « est contraire aux droits de l’homme et aux droits humains ».
Une autre faction de l’OLP, le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), a répondu à Geagea que ce sont « les esprits racistes, et non les camps de réfugiés, qui devraient être confinés ».
Mohammed al-Shuli, Palestinien et militant des droits de l’homme, a déclaré que la guerre contre le coronavirus ne devait pas servir de prétexte pour discriminer les Palestiniens. Les autorités libanaises a-t-il ajouté, n’ont bouclé aucune ville ou village du Liban et aucun Libanais n’a été confiné à domicile.
« La déclaration de Geagea cible uniquement les Palestiniens », a commenté al-Shuli. « Aucun cas de coronavirus n’a été enregistré dans les camps de réfugiés et les Palestiniens ne sont pas opposés aux mesures de précaution. Les déclarations extrémistes n’ont rien de nécessaire. »
Un groupe appelé Alliance des factions palestiniennes au Liban a également considéré qu’il était « raciste » de prétendre confiner les Palestiniens dans leurs camps et de boucler ces mêmes camps.
« Cette épidémie mondiale traverse des pays et des communautés ; surfer sur le coronavirus pour discriminer les réfugiés palestiniens et leur droit à la vie est répréhensible et inacceptable », a déclaré le groupe. « Cette proposition est surtout le reflet de l’âme noire du politicien libanais ».
Les Libanais, les Égyptiens et la plupart des Arabes considèrent que les Palestiniens sont le problème d’Israël.
Selon le dernier rapport de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, Les réfugiés palestiniens au Liban sont extrêmement pauvres et sont traités comme des moins que rien. L’Etat libanais leur interdit l’école publique et la pratique de 36 professions libérales. Sachez qu’un palestinien ne peut pas quitter le territoire libanais sans autorisation.
A Gaza, ils reçoivent des encouragements et des condoléance, ils restent soumis à un régime obscurantiste, affamés, instrumentalisés, envoyés à la mort par le Hamas, abandonnés par leurs frères arabo-musulmans. Les Palestiniens ont toutes les raisons d’affirmer que « les Arabes aiment la Palestine, pas les Palestiniens ».
Le Hamas n’accepte pas l’autorité du gouvernement palestinien, refuse d’envisager toute solution, préférant garder la population dans la misère pour mieux l’instrumentaliser et accuser les boucs émissaires. N’oublions pas la part de l’ONU avec l’UNRWA qui ne laisse aucune possibilité de s’en sortir aux Gazaouis en les maintenant dans une dépendance totale sous prétexte d’aide humanitaire.
Souhail Ftoh