La vieille du 38 anniversaire de l’attentat de la rue des Rosiers, à Paris du 9 août 1982, un individu armé se réclamant comme défenseur de la Palestine a pris en otages, le 6 août 2020 en fin d’après-midi, plusieurs personnes dans une agence bancaire du centre-ville du Havre.

Six personnes ont été prises en otage dans les locaux d’une agence de la Bred, située au 96 boulevard de Strasbourg, au Havre, non loin du commissariat.

Le forcené solidaire des Palestiniens , qui disposait d’une arme de poing, a libéré les six personnes retenues dans une agence bancaire au fil de la soirée.

Le preneur d’otages serait muni d’une arme de poing. Il revendiquerait un droit d’accès des Palestiniens sur l’esplanade de la mosquée al Asqa à Jérusalem selon RTL.

Le mis en cause a été interpellé. Il n’y a aucun blessé à déplorer.L’homme disposait d’une arme de poing mais n’a pas tiré.

Peu avant 23 heures, le suspect s’est rendu aux forces de l’ordre et a été interpellé. Il a immédiatement été isolé dans un local de police afin d’être interrogé. «Aucun blessé» n’est à déplorer, a précisé l’officier de communication de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP)

L’ancien Premier ministre et actuel maire du Havre Édouard Philippe a réagi sur Twitter : « Félicitations et remerciements appuyés aux services de l’Etat, à la police nationale et aux policiers du RAID qui, encore une fois, ont fait un remarquable travail au service de nos concitoyens. Tellement fier et reconnaissant. »

Aux premiers équipages de police arrivés sur les lieux, le forcené, âgé de 34 ans, a clairement exprimé : « Dégagez la place, sinon je fais tout sauter. ». Medhi D. a réclamé un scooter de type TMax (le même que celui de Mohamed Merah) pour sa fuite. 

Le preneur d’otage affiche deux revendications, qu’il a fait passer directement aux médias : “libérer les enfants palestiniens injustement emprisonnés en Israël” et l’accès des Palestiniens de moins de 40 ans à l’esplanade de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem.

Dans le cadre de la mise en place du schéma national d’intervention, les effectifs de police secours sont arrivés les premiers sur place avec l’appui des Brigades anti criminalité (BAC) afin de cerner -«geler» dans le jargon police – les lieux de la prise d’otages. Les unités spécialisées de la Brigade recherche et d’intervention (BRI, antigang) ont à leur tour été dépêchées dans le centre-ville du Havre. Enfin, les policiers d’élite du Raid, basés à Bièvres (Essonne), sont venus comme «force ultime», avec notamment des négociateurs qui ont tenté d’obtenir la reddition du forcené. Au total, plusieurs dizaines de policiers, parmi lesquels figurent des tireurs d’élite, ont été mobilisés.

Le preneur d’otage avait deux revendications qu’il aurait directement fait passer aux médias, selon RTL«libérer les enfants palestiniens injustement emprisonnés en Israël» et que les Palestiniens de moins de 40 ans puissent accéder à l’esplanade de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem. Ses motivations demeurent toutefois floues et confuses.

L’auteur, âgé de 34 ans, cherchait apparemment à faire parler de lui en demandant aux négociateurs un accès aux chaînes d’information et aux réseaux sociaux. Il exigeait également qu’on lui fournisse un puissant scooter, de type TMAX, le même modèle que celui utilisé par Mohammed Merah lors de la tuerie de Montauban en 2012.

L’homme est connu pour des faits de droit commun notamment port d’armes prohibées et séquestration. Il est également connu des services de renseignement pour être faiblement radicalisé.

L’OLP (Organisation de libération de la Palestine), l’Autorité palestinienne, la Mission de Palestine en France et la Délégation permanente de la Palestine auprès de l’UNESCO n’ ont pas condamné cette prise d’ otage.

Mohamed merah avait aussi justifié la tuerie de l’ecole juive de Toulouse en parlant de la palestine et du conflit israélo-palestinien. 

Le 9 août 1982 dans un restaurant parisien, tenu par une figure de la communauté juive parisienne, un groupe armé de pistolets-mitrailleurs, descendent d’une voiture et font irruption dans le restaurant juif de Jo Goldenberg, au coin de la rue des Rosiers et de la rue Ferdinand-Duval

Le groupe Abou Nidal est à l’époque un mouvement palestinien armé, dissident du Fatah de Yasser Arafat, qui commet des massacres en France et à l’étranger.

Les terroristes armés de pistolets-mitrailleurs sèment la mort dans le restaurant Jo Goldenberg, figure du quartier juif de Paris. Six morts et 22 blessés gisent au sol. Très tôt dans l’enquête, la responsabilité du groupe Abou Nidal est évoquée. Les balles retrouvées sur place sont issues de modèles Maszynowy wz. 63, une signature de l’organisation extrémiste.

Avec l’antisémitisme, qui effraie et qui grandit en France, il est temps que ces criminels arrêtent de revendiquer leurs actes terroristes au nom de la Palestine et de prétendre défendre la cause de ses enfants.

Souhail Ftouh

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