A la Conférence sur la sécurité de Munich, le secrétaire d’État américain Antony Blinken participe à une table ronde lors de la Conférence de Munich sur la sécurité (MSC) à Munich, en Allemagne, le samedi 17 février 2024, a dit que la majorité des pays arabes « veulent normaliser » leurs relations avec Israël

« Il y a d’authentiques efforts en cours (….) pour réformer l’Autorité palestinienne » afin qu’elle devienne « un meilleur partenaire pour l’avenir », a assuré à cet égard le secrétaire d’Etat américain, évoquant « l’impératif » d’un Etat palestinien.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a évoqué « une opportunité extraordinaire » au Proche-Orient, liée au fait que « virtuellement tous les pays arabes » souhaitent à terme normaliser leurs relations avec Israël.

« Il y a une opportunité extraordinaire pour Israël dans les mois à venir pour mettre fin une fois pour toutes à ce cycle » de violence, a-t-il estimé à Munich, en Allemagne, lors de la Conférence sur la sécurité.

Il a dit aussi que « tous les pays arabes veulent maintenant intégrer Israël dans la région, normaliser leurs relations si ce n’est pas déjà fait, apporter des assurances de sécurité et des engagements afin qu’Israël se sente plus sûr ».

Antony Blinken s’est notamment entretenu à Munich avec le président israélien Isaac Herzog, qui a jugé important de travailler au rapprochement avec l’Arabie saoudite en vue d’une normalisation de leurs relations.

Un rapprochement marquerait « une victoire sur les agissements » du Hamas, a-t-il ainsi estimé. « Je crois sincèrement qu’aller de l’avant vers la normalisation et faire tous les efforts possibles est une opportunité historique très importante », a-t-il ajouté, appelant toutes les parties « à saisir ce moment ».

Répondant directement aux propos d’Antony Blinken sur les autres pays arabes, il a admis qu’il existait « des opportunités », jugeant qu’elles devaient « être étudiées en profondeur ».

« Cependant, avant toute chose, la sécurité d’Israël doit être préservée. Et pour cela, nous devons finir le travail de sape et d’éradication des infrastructures de base du Hamas », a-t-il ajouté.

Les dirigeants arabes qui continuent à soutenir une normalisation avec Israël (les vols Tel Aviv-Dubaï n’ont pas été interrompus, le pétrole israélien continue à couler vers l’Égypte et l’Arabie saoudite a déclaré publiquement qu’elle était toujours intéressée par une normalisation) craignent que les faux pas diplomatiques israéliens, conjugués aux violents combats dans le sud de la bande de Gaza, ne provoquent une nouvelle vague de protestations et de résistance dans leurs pays.

Les voix qui s’élèvent contre Israël ne sont pas aussi fortes dans les nations arabes qu’en Occident, les régimes ne ménageant pas leurs efforts pour étouffer les manifestations et les marches pro-Gaza et anti-Israël. Toutefois, le sentiment général dans les rues arabes est clair comme de l’eau de roche.

Le royaume saoudien, gardien des premiers lieux saints de l’islam, n’a pas adhéré aux accords d’Abraham de 2020, négociés par les Etats-Unis, qui ont permis à ses voisins, Bahreïn et les Emirats arabes unis, ainsi qu’au Maroc, d’établir des liens officiels avec Israël.

Souhail Ftouh

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