Le président de l’Autorité palestinienne, M. Abbas, parle pendant près d’une heure, répétant une litanie d’accusations palestiniennes sur la fondation d’Israël.
Par Andrew Bernard, The Algemeiner
Les Nations unies ont accueilli lundi le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour un événement commémorant le 75e anniversaire de la « Nakba » – le mot arabe signifiant « catastrophe » qui est utilisé par de nombreux Palestiniens pour décrire la création de l’État d’Israël en mai 1948.
S’exprimant pendant près d’une heure, M. Abbas a répété une litanie d’accusations palestiniennes concernant la création d’Israël et le conflit entre Juifs et Palestiniens, qui remontent à la déclaration Balfour de 1917.
« La Grande-Bretagne et les États-Unis portent une responsabilité politique et éthique directe dans la Nakba du peuple palestinien, car ils ont contribué à faire de notre peuple une victime lorsqu’ils ont décidé d’établir et d’implanter une autre entité dans notre patrie historique pour leurs propres buts et objectifs coloniaux », a déclaré M. Abbas. « Israël n’aurait pas poursuivi son hostilité et son agression sans le soutien qu’il reçoit de ces deux pays.
M. Abbas a également déclaré que l’Autorité palestinienne déposerait « des milliers et des milliers » de plaintes auprès de la Cour pénale internationale, ce que les Palestiniens avaient accepté de ne pas faire avant le mois d’août, conformément à l’engagement pris par les Israéliens et les Palestiniens d’éviter les « mesures unilatérales » lors du sommet de paix qui s’est tenu en février à Aqaba, en Jordanie.
Le discours de M. Abbas a été accueilli par des acclamations « Palestine libre, libre » et « Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre », un slogan utilisé par les militants pro-palestiniens et par le Front populaire de libération de la Palestine et le Hamas pour appeler à la destruction d’Israël.
Parmi les autres orateurs qui se sont exprimés lundi, citons Rosemary DiCarlo, sous-secrétaire générale des Nations Unies, Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, et Nyle Fort, professeur à l’université de Columbia, qui a comparé la vie des Palestiniens en Cisjordanie à celle des Afro-Américains incarcérés.
« Ferguson m’a ouvert les yeux sur la laideur du racisme américain », a déclaré M. Fort. « La Palestine m’a fait pleurer sur la brutalité de l’empire américain.
L’ambassadeur d’Israël aux Nations Unies, Gilad Erdan, a envoyé dimanche une lettre aux États membres de l’ONU leur demandant de ne pas assister à l’événement de lundi, déclarant que l’organisation par l’ONU d’une cérémonie marquant la création d’un de ses propres États membres comme une « catastrophe » était « épouvantable et répugnante ».
Les Palestiniens vont organiser ici un événement honteux commémorant la création d’Israël comme une « catastrophe », la « Nakba » », a déclaré M. Erdan dans un message vidéo accompagnant la lettre. « Au lieu de commémorer la véritable Nakba, l’expulsion de près d’un million de Juifs des pays arabes à la suite de la création d’Israël, cette organisation partiale déforme sa propre histoire. Je m’efforce de faire en sorte que les États membres comprennent que participer à cet événement méprisable revient à anéantir toute chance de paix…. »
La mission israélienne auprès de l’ONU a confirmé lundi à The Algemeiner qu’Israël et 44 autres pays avaient refusé d’assister à l’événement. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Ukraine figurent parmi les pays qui n’ont pas participé à l’événement.