Selon une nouvelle étude israélo-allemande, les vagues de chaleur meurtrières en Méditerranée orientale vont être multipliées par sept.
Par Abigail Klein Leichman, Israel21c
Selon des chercheurs israéliens et allemands qui écrivent dans la revue Science of the Total Environment, la région de la Méditerranée orientale connaîtra une multiplication par sept des vagues de chaleur extrême d’ici la fin du XXIe siècle.
Ils prévoient également une multiplication par trois de la durée de ces vagues de chaleur et une multiplication par dix des taux de mortalité en conséquence directe.
L’étude a été menée par Assaf Hochman, climatologue principal à l’Institut des sciences de la terre de l’Université hébraïque de Jérusalem, en collaboration avec le professeur Joaquim Pinto et Marcel Wedler de l’Institut de technologie de Karlsruhe, en Allemagne.
Israël se trouve au centre géographique des 22 pays qui composent la grande région de la Méditerranée orientale. Ces pays sont Israël, le Liban, la Syrie, Chypre, la Turquie, la Jordanie, l’Égypte et les îles grecques du Dodécanèse.
Les symptômes du réchauffement climatique sont ressentis dans le monde entier, et la région méditerranéenne étant un « point chaud du changement climatique », les Israéliens courent un risque accru », a déclaré M. Hochman.
« Nous pensons que les données sanitaires devraient être ouvertes à la communauté scientifique afin d’accroître la collaboration entre le monde universitaire et les ministères concernés de la région méditerranéenne, de manière à ce que nous puissions modifier les politiques et redoubler d’efforts dans la surveillance et la gestion des événements climatiques extrêmes », a-t-il ajouté.
Les trois auteurs ont conclu que les vagues de chaleur « menacent de plus en plus la société dans la région vulnérable de la Méditerranée orientale. Nous soulignons également que de véritables collaborations régionales interdisciplinaires sont nécessaires pour parvenir à une adaptation adéquate de la santé publique aux phénomènes météorologiques extrêmes dans un climat changeant. »
L’étude a été financée par le ministère israélien de la science, de l’innovation et de la technologie, le programme « Changing Earth » de l’association allemande Helmholtz et le fonds de recherche AXA.